« Planter et entretenir un arbre : une action citoyenne qui contribue à l’amélioration des conditions de vie de l’homme ». C’est le thème choisi pour la nouvelle campagne nationale de reboisement et dont le lancement officiel a été effectué le 25 avril 2014 dans la ville de Maroua dans l’extrême nord du Cameroun. Le ministre camerounais des Forêts et de la Faune, Ngole Philippe Ngwese, qui procédait à ce lancement officiel a appelé à la mobilisation générale pour stopper la déforestation dans le pays et particulièrement dans cette partie du Cameroun menacée par la désertification. Il a appelé les populations à adopter une attitude responsable et à développer la culture de plantation d’arbres. Le ministre a annoncé que sur les 600 millions de Fcfa qui seront mobilisés pour la réalisation de 800 hectares de plantations forestières, 342 millions seront consacrés à la partie septentrionale du pays, soit 50% de l’enveloppe globale.

Au cours de cette cérémonie officielle de lancement de la campagne de reboisement, le ministre camerounais des Forêts et de la Faune a révélé quelques chiffes sur l’utilisation du bois. D’après ces chiffres, le bois-énergie représente avec ses produits dérivés, notamment le charbon de bois, 95,4% de l’énergie domestique de la ville de Garoua, 90% de celle de Ngaoundéré, et 83,4% de la ville de Maroua. Un peu plus de 1,5 millions de tonnes de bois de chauffe sont consommés chaque année dans la partie septentrionale du Cameroun pour une valeur financière d’environ 30 milliards de Fcfa, entretenus essentiellement par des circuits informels.