Le centre Africa Rice vient de lancer un projet d'une durée de 5 ans visant à isoler les gènes à haute valeur ajoutée contenus dans la variété de riz Oryza glaberrima appelé couramment riz africain. D'après les scientifiques, cette variété, qui se trouve uniquement sur le continent africain, pourrait fournir le matériel génétique clé, permettant à la céréale de développer une résistance à la sécheresse, à la toxicité ferreuse et aux inondations.
En effet, ce riz est généralement cultivé dans des conditions où il doit souvent résister à l'un où l'autre de ces trois fléaux. En Afrique subsaharienne, indique Oryza.com, 70% de la superficie rizicole est pluviale, ce qui implique qu'environ 7 millions d'hectares de riz, affrontent un risque de sécheresse. De plus, les plaines accueillent 53 % du riz cultivé dans cette région du monde, d'où la nécessité pour la céréale de développer une résistance à la toxicité ferreuse qui représente une menace sérieuse pour elle dans cet écosystème. Enfin, la méthode de semis direct à laquelle recourent souvent les producteurs africains rend la récolte sensible aux risques d'inondations.
Sur ce projet de recherche, qui constitue une innovation parce que la plupart des autres travaux scientifiques du domaine se basent généralement sur Oryza sativa, ou riz asiatique, le centre Africa Rice sera en partenariat avec l'Université Cornell des USA, l'Institut national des sciences agrobiologiques du Japon (NIAS), l'Institut international de recherche sur le riz (IRRI) des Philippines et l'Institut national de recherche sur les Céréales (CNRI) du Nigéria.
Aaron AKINOCHO
Autorisation de publication accordée par l'Agence Ecofin