Lors de son discours à l’ouverture de la 67e Assemblée mondiale de la Santé (AMS) à Genève, le Conseiller fédéral suisse, Alain Berset a insisté sur les conséquences du changement climatique sur la santé et la nécessité d’agir sur tous les fronts. Le Chef du Département fédéral de l’intérieur, qui fait office de Ministre de la santé de la Suisse, a plaidé en faveur d’une approche multisectorielle qui permette d’agir sur tous les fronts.
« Des inondations, des ouragans toujours plus dévastateurs répandent la mort et causent des dommages physiques et psychiques aux victimes. Ils détruisent les infrastructures et les systèmes de santé. C’est donc une question de santé publique. L’augmentation des températures entraîne des sécheresses qui réduisent la production agricole. Elles aggravent la sous-nutrition et les tensions autour des ressources en eau. C’est donc une question de santé publique. Les changements climatiques influencent la propagation de maladies transmises par des insectes ou à travers l’eau, comme le paludisme ou les maladies diarrhéiques. C’est donc une question de santé publique.
Pour faire progresser la santé, il faut suivre une approche multisectorielle et agir sur tous les fronts. Dans un monde globalisé, le facteur national ou même local ne doit pas être négligé. Pour la santé de l’individu, les polluants de l’habitat s’avèrent parfois plus néfastes que la pollution extérieure. Il faut donc changer des comportements, par exemple dans l’utilisation de produits chimiques dangereux ou de certains combustibles pour la cuisson et le chauffage. Et c’est donc une action qu’il faut mener à tous les niveaux, international, national, régional, local ».
L’OMS organisera en août à Genève une conférence internationale sur le climat et la santé.
Parmi les sujets soumis aux délégués, il y a la prévention des maladies non transmissibles, la nouvelle stratégie mondiale contre la tuberculose, un projet de plan d’action pour la santé des nouveau-nés, la réalisation des Objectifs du Millénaire et le programme de développement de l’après-2015. Les délégués se prononceront aussi sur la lutte contre la résistance aux médicaments antimicrobiens, l’accès aux médicaments essentiels, la prise en charge de l’autisme et la réforme de l’organisation.