La biodiversité est essentielle à la survie de 600 millions d’insulaires
Cette année, la Journée internationale de la diversité biologique s’est célébrée sous l’égide de l’Année internationale des Petits Etats insulaires en développement et elle fut dédiée à la diversité dans les îles.
La biodiversité est essentielle à la survie, aux revenus, au bien-être et à l’identité culturelle d’environ 600 millions d’insulaires qui représentent presque un dixième de la population mondiale et un Etat sur trois parmi les membres des Nations Unies.
La moitié des ressources maritimes mondiales se trouve dans les eaux insulaires. Les industries qui dépendent de la biodiversité, comme le tourisme et la pêche, représentent plus de la moitié du produit interne brut des petits Etats insulaires en développement. Les biens et services en rapport avec les récifs de corail rapportent à eux seuls des bénéfices estimés à 375.000 millions de dollars par an. Beaucoup d’espèces terrestres et maritimes propres aux îles n’existent pas dans d’autres endroits sur la planète, elles représentent l’héritage d’un patrimoine évolutif unique et renferment des promesses de découvertes futures comme des médicaments, des aliments et des combustibles renouvelables.
Malgré tout, du fait de la tendance mondiale, la biodiversité insulaire se perd à un rythme sans précédent devant un panorama de risques de plus en plus élevés. L’augmentation du niveau de la mer causée par le changement climatique, l’acidification des océans, la présence d’espèces exotiques invasives, la surpêche, la pollution et le développement mal soupesé ont un prix à payer très élevé. Nombreuses sont les espèces menacées d’extinction. Les moyens de subsistance des populations et le développement économique des Etats s’en ressentent.
Le processus pour la définition d’un agenda pour le développement après 2015 et la Troisième conférence internationale sur les Petits Etats insulaires en développement, qui se célébrera à Samoa en septembre de cette année, offrent une opportunité pour tenir compte des nécessités particulières des PEID et d’inverser la tendance mondiale à la réduction de la biodiversité. De par leur vulnérabilité, les PIED comprennent de mieux en mieux le rapport entre la santé des écosystèmes et le bienêtre de l’Homme. Nombreux sont ceux parmi eux qui ont pris des engagements locaux, nationaux et régionaux pour conserver et utiliser la biodiversité de façon durable, comme par exemple, par la ratification d’instruments importants comme le protocole de Nagoya sur l'accès aux ressources génétiques et le partage équitable des bénéfices issus de leurs utilisations.J’encourage tous les pays du monde à faire de même et à ratifier ce Protocole sans tarder.
Des associations innovatrices se créent dans toute la planète afin de conserver les ressources maritimes et côtières, afin de renforcer l’adaptation au changement climatique et développer le tourisme durable, la pêche et d’autres activités industrielles. L’occasion de la Journée internationale, est celle du compromis vers l’adoption, l’adaptation et l’approfondissement des meilleures pratiques pour une meilleure protection des écosystèmes fragiles au bénéfice de l’ensemble des insulaires - et, de fait, l’ensemble de la population du monde – qui dépendent de ces ressources.
Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations Unies, le 25 mai 2014
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