Pour mettre les consommateurs des produits oléagineux à l’abri d’éventuelles maladies dues à certaines carences d’oligo-éléments (la vitamine A, notamment), depuis quelques temps, «les huiles végétales d’origine locale sont enrichis à 100%».
C’est l’assurance faite à la presse, le 03 juin 2014, par Jacquis Kemleu Tchabgou, secrétaire général de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc). A l’occasion de la clôture de la première campagne de promotion de la consommation des huiles végétales d’origine locale et leurs produits dérivés (savon, margarine…), lancée à travers le pays le 24 avril 2014.
D’après Mbarga Bihina Valentin, directeur du Commerce intérieur au Mincommerce, représentant à l’occasion du ministre du Commerce (Mincommerce) Luc Magloire Mbarga Atangana empêché, les objectifs poursuivis par cette campagne qui s’achève étaient de : « démontrer la qualité de la compétitivité des huiles végétales camerounaises, diffuser la norme camerounaise en matière d’huiles végétales, promouvoir la préférence nationale et défendre les huiles végétales locales, en particulier l’huile de palme».
Et le processus d’enrichissement des huiles végétales camerounaises visant à «assurer le bien-être des consommateurs» a été rendu possible grâce à un fonds de 10 milliards de francs Cfa alloué par les pouvoirs publics.
C’est une démarche qui «vise à combattre la consommation de l’huile en vrac qui n’a de traçabilité par les Camerounais. Et les prix des huiles végétales enrichis sont à la portée de tous», a soutenu le Sg de l’Asroc.
Selon les organisateurs (Mincommerce et opérateurs économiques de la filière des oléagineux), cette campagne a permis de sensibiliser les consommateurs sur l’appréciation de la qualité des huiles végétales présentes sur le marché : l’étiquetage, la norme NC 77 (homologué par l’Agence des normes et de qualité, Anor), le logo de l’enrichissement et le conditionnement translucide, des produits sans dépôt au fond de l’emballage.
Au sortir de la conférence de presse qui avait pour cadre la salle de conférences du Mincommerce, l’on a aussi retenu d’après Emmanuel Nkoulou Ada, président du Comité de régulation de la filière des oléagineux, que «la production nationale de l’huile de palme au Cameroun est assurée à 65% par les agro-industries et 35% par les plantations villageoises». Et ce responsable de renchérir, les industries de transformation du secteur sont en plein essor, avec un investissement de 60 milliards de francs Cfa, en termes d’équipements».