L’Institut Français de Yaoundé (Cameroun) a organisé mercredi 11 juin dernier une table-ronde sur le thème « Désertification, vulnérabilité des populations et risque de migration climatique : quelle avancée en termes de prévision ? »
Le but de cette assise, tel que l’a précisé le directeur de l’institut Français de Yaoundé, Yves Ollivier, était d’attirer l’attention sur l’état peu reluisant des deux régions du Nord et de l’Extrême-Nord du Cameroun, caractérisées par des climats secs, avec des densités de population très élevées et un taux de malnutrition aigüe proche du seuil d’alerte (entre 18% et 15%). L’objectif principal étant d’éveiller la conscience collective pour que des mesures urgentes soient prises, à défaut de quoi, le Cameroun pourrait connaître, dans les décennies à venir, des épisodes d’instabilité politique (montée des extrémistes religieux), voire de fortes migrations.
Les discussions ont abouti sur la nécessité d’une action concertée entre populations, élus locaux, secteur privé et pouvoirs publics, afin de renforcer la résilience des populations du Septentrion, à défaut de contrer l’avancée du désert qui visiblement est irréversible.