Dans son livre intitulé «Les hydrocarbures dans le monde, en Afrique et au Cameroun» (466 pages), Jean-Baptiste Nguini Effa, tel un prophète, proposait déjà avec insistance au gouvernement, l’augmentation du prix des produits pétroliers, seule alternative pour soutenir l’économie et booster le développement.
Plus d’un an après la publication de cet ouvrage aux éditions L’Harmattan à Paris (février 2013), les faits donnent raison à l’actuel locataire de la prison centrale de Kondengui, à Yaoundé. Car, le 30 juin 2014, le gouvernement camerounais a fini par réajuster les prix des produits pétroliers à la pompe.
D’ailleurs, selon des experts, ce n’est que le début d’un long processus, pour sortir la gestion des hydrocarbures, et partant le pays, de l’auberge. Et sauver l’avenir des générations futures.
En effet, lit-on en quatrième de couverture : «Dr. Jean-Baptiste Nguini Effa met à la disposition de tous les publics concernés, un condensé des connaissances indispensables à posséder sur les hydrocarbures. Son approche offre un accès singulier à la compréhension des mécanismes de commercialisation et d’évolution des prix et à l’appréhension des termes et techniques du raffinage et de la pétrochimie. Elle propose également une réflexion poussée sur le fonctionnement des marchés ou encore une saisie des enjeux de l’après-pétrole et des questions éthiques et environnementales au XXIe siècle. En ce sens, cet ouvrage ce veut résolument prospectif.»
A travers l’étude des échecs et des succès d’un petit pays producteur, le Cameroun, l’universitaire donne un point de vue englobant sur la géopolitique et la géostratégique impliquées dans les secteurs du pétrole et du gaz naturel, une vision approfondie des guerres, des conflits et des stratégies mises en place par les États et compagnies pétrolières depuis le XIXe siècle.
Dès l’introduction, l’ancien (15 ans) directeur général de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (Scdp) donne une réponse mitigée sur la gestion des hydrocarbures au Cameroun.
Il fustige notamment, les 1.000 milliards de Fcfa alloués par l’État du Cameroun depuis 2008, pour subventionner les produits pétroliers, pour entre autres prévenir les tensions sociales, en bloquant les prix à la pompe.
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