Selon une étude de mai 2014 émanant du projet SHEMERA qui vise à renforcer la coopération euroméditerranéenne en matière de consolidation de la présence de la femme dans les domaines scientifiques, on observe que plus la femme tunisienne avance dans son cursus professionnel, plus sa présence à la tête des établissements universitaires et dans les hauts grades professionnels est réduite.
Sur 193 établissements universitaires, seulement 21 sont dirigés par des femmes. Parmi ces institutions, seulement 41 établissements délivrent le diplôme de doctorat dont un seul présidé par une femme en 2010. Depuis cette date, aucune femme n’a été nommée à ce poste.
Pourtant 56% des Tunisiennes dans le secteur de la recherche et des sciences sont titulaires d’un doctorat. Le taux des diplômées du supérieur a atteint 60% en 2010.
La secrétaire d’Etat chargé de la femme et de la famille, Neila Chaabane a noté que l’étude a révélé un écart important entre les hommes et les femmes au niveau du marché du travail, malgré l’accroissement du taux des jeunes filles scolarisées.
La responsable a ajouté que les femmes sont plus présentes dans les catégories d’assistant et de professeur assistant et qu’elles le sont moins dans la catégorie de maître de conférences et de professeur d’enseignement Supérieur.
Elle a indiqué qu’un projet de révision des législations relatives au congé de maternité et à l’institution du congé de paternité est en cours d’élaboration pour permettre aux parents de se partager les responsabilités et aux femmes de continuer leurs cursus professionnel.
Financé par l’Union européenne, le projet Shemera a été lancé en 2011 et se poursuivra jusqu’à fin 2014.