La transition énergétique ne pourra se faire sans la mobilisation des financements privés. Les pouvoirs publics doivent redoubler d’efforts pour concevoir de nouveaux outils réglementaires et fiscaux permettant d’orienter les capitaux vers la rénovation des bâtiments, le développement des énergies renouvelables ou encore les transports moins polluants.
La Conférence bancaire et financière pour la transition énergétique qui a débuté le 23 juin a pour objectif de faire des propositions en ce sens.
Le 40ème numéro de « Stratégie & Études » s’intéresse au rôle du secteur financier dans le financement de la transition vers une économie bas-carbone.
La « finance climatique » rassemble différents supports et outils (obligations vertes, fonds verts, garanties, etc.) qui permettent de soutenir des opérations de réduction des émissions de gaz à effet de serre (atténuation du changement climatique) et d’adaptation au changement climatique.
Les flux de capitaux correspondant s’élevaient à 359 Md$ en 2012 au niveau mondial, dont 94 % pour l’atténuation. Les investissements dédiés spécifiquement à la production d’énergies renouvelables étaient évalués à 265 Md$. Ces montants restent faibles comparés aux besoins d’investissements mondiaux nécessaires pour limiter le réchauffement climatique à 2°C. L’Agence Internationale de l’Energie évalue les besoins d’investissements annuels supplémentaires à 500 Md$ entre 2010 et 2020 et entre 700-900 Md$ de 2020 à 2050.
Limiter le réchauffement climatique ne nécessite donc pas seulement des investissements supplémentaires dans des technologies et systèmes de production moins émetteurs de carbone, mais également une réallocation massive des investissements des secteurs dépendants des énergies fossiles (centrales électriques au charbon, extraction du pétrole….) vers des technologies propres.
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