Une évaluation de l’agriculture industrielle au Cameroun a montré que des réformes de partage des bénéfices fonciers pourraient aider à développer un mécanisme de paiement pour la REDD (Réduction des Emissions issues de la Déforestation et la Dégradation des forêts), ainsi qu’à préciser la base juridique de la gestion des terres du pays et soutenir la lutte contre la pauvreté rurale.
Face à la demande croissante en terres agricoles et en permis d’exploitation minière, des scientifiques du Centre de Recherche Forestière Internationale (CIFOR) ont entrepris de déterminer le mécanisme qui régit les frais de location des terres pour l’agro-industrie du Cameroun.
Les résultats de l’étude, qui ont été présentés à des parlementaires, suscitent l’espoir: la législation révisée pourrait ouvrir la voie à une mise en œuvre réussie de la REDD .
«Un mois avant que l’article ait été publié, j’ai été invité à présenter les résultats devant un comité parlementaire», déclare Samuel Assembe Mvondo, auteur principal de l’étude et scientifique au bureau régional du CIFOR au Cameroun. «Les résultats ont été une grande surprise pour beaucoup d’entre eux. Certains ne connaissaient pas le problème avec les redevances foncières.»
L’étude, intitulée Evaluation de l’efficacité, l’efficience et l’équité des systèmes de partage des bénéfices de l’agriculture industrielle: leçons tirées des redevances foncières au Cameroun, a été publiée dans European Journal of Development Research.
À quelques exceptions près, l’étude a révélé que dans 40 villages à travers le Cameroun, les systèmes d’indemnisation des propriétaires fonciers par l’agro-industrie étaient inefficaces, inefficients et inéquitables.
«Bien que des lois sur les redevances foncières aient été mises en place au milieu des années 1970, il n’y a jamais eu d’étude ou d’évaluation concernant leur efficacité», déclare M. Assembe Mvondo. «Puisque la gouvernance actuelle du Cameroun est connue pour être faible, je ne suis pas surpris par les résultats de l’étude. Espérons que les politiciens prendront en compte nos recommandations lorsqu’ils reverront les lois foncières.»...
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