Depuis la fin du mois d’août, le Gabon a décidé de l’interdiction de l’importation et de l’exportation de la viande de brousse vers les pays tiers. La décision a été prise par l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa). Même si l’Agasa n’a pas formellement interdit la vente du gibier sur les étals, elle annonce que les contrôles seront renforcés aux frontières pour empêcher l’introduction des viandes de brousse sur le territoire national.
Considérée comme un des vecteurs du virus Ebola, la viande de brousse constitue aujourd’hui un danger pour la santé des populations. « Au sein de la population humaine, ce virus se propage par contact direct avec des liquides physiologiques tels que la salive, la sueur, le sang ou le sperme, entre l’homme et l’animal, (…). Lorsqu’il s’agit d’animaux chassés, c’est surtout le dépeçage qui représente un danger, car il y a un contact direct avec les organes et le sang », déclare Eric Leroy, spécialiste des maladies infectieuses à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et directeur général du Centre international de recherches médicales de Franceville (Cirmf).