Le gaz de schiste a fait son apparition depuis quelques années dans le paysage médiatique Néobrunswickois, cette apparition a été remarquée surtout après le nombre croissant d’entreprises effectuant des travaux exploratoires dans la province.La population s'interroge sur l'emplacement et l'importance des gisements. Plusieurs collectivités craignent la tenue de forages dans leur voisinage et les opposants à cette industrie organisent des manifestations retentissantes. De leur côté, les promoteurs du gaz de schiste voient dans cette ressource naturelle une occasion de croissance et d'enrichissement à ne pas manquer pour la province.
Selon une étude récente réalisée par Marc Duhamel, professeur titulaire d'économie à l'Université du Nouveau-Brunswick, entre 3000 à 8000 puits de gaz de schiste pourraient être forés sur une période de 30 ans au Nouveau-Brunswick. L’auteur s'est penché sur les retombées économiques possibles de cette industrie. Il projette des investissements privés de l'ordre de 300 millions à 2,7 milliards de dollars pour l'équivalent de 100 puits par année (source: Radio-Canada).
Tout au long de son document, Marc Duhamel rappelle qu’il ne faut pas conclure que les économistes sont en faveur du développement du gaz de schiste. Il mentionne dans plusieurs parties de son étude que l'acceptation sociale du gaz de schiste doit venir d'un équilibre entre les preuves de bénéfices économiques et les coûts associés des répercussions sur la santé et sur l'environnement. M. Duhamel explique dans d’autres entrevues qu'il faudra une volonté politique pour concilier le potentiel économique, la santé et l'environnement afin d'assurer un développement durable du gaz de schiste. Selon lui, il faut rendre responsable l'industrie en taxant l'exploitation, l'eau utilisée pour la fracturation, et les émissions de CO2.
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