La croissance économique en Asie du Sud-Est est excessivement tributaire des ressources naturelles comme le pétrole, le gaz, les minéraux et le bois, ce qui n’est pas viable à long terme et provoque des atteintes à l’environnement qui nuiront à la prospérité si rien n’est fait pour les endiguer, selon un nouveau rapport de l’OCDE.
Intitulé « Towards Green Growth in Southeast Asia », ce rapport constate que les ressources naturelles représentent plus de 20 % de la richesse de cette région du globe, contre 2 % en moyenne dans les pays de l’OCDE, et que leur appauvrissement s’accélère, surtout à Brunei, en Indonésie, en Thaïlande et au Viet Nam.
La dépendance à l’égard des énergies fossiles entraîne en outre une augmentation de la pollution qui pourrait bien pousser à la hausse les coûts sanitaires et annuler les progrès de l’espérance de vie. La vulnérabilité de la région aux conséquences du changement climatique est un autre facteur qui devrait inciter à mener des réformes structurelles pour bâtir un modèle de croissance plus respectueux de l’environnement.
« Le modèle de croissance actuel en Asie du Sud-Est n’est pas viable, mais la région se voit offrir une occasion idéale, alors qu’elle se modernise et développe ses infrastructures, de s’engager sur la voie d’une croissance verte », a déclaré le Secrétaire général adjoint de l’OCDE, M. Rintaro Tamaki, lors de la présentation du rapport au Forum sur les stratégies de développement à faibles émissions en Asie, organisé à Yogyakarta (Indonésie). « Des politiques claires et prévisibles permettraient d’attirer des fonds publics et privés vers des projets d’infrastructures vertes capables de favoriser la croissance à long terme tout en préservant l’environnement. »
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