A la Conférence sur le climat à Lima, au Pérou, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a exhorté mardi la communauté internationale à intensifier ses efforts pour trouver rapidement une solution collective à cette menace grandissante.
« Je suis porteur d'un message d'espoir et d'urgence », a déclaré M. Ban dans un discours à l'ouverture du débat de haut niveau de la 20ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. « Tous les pays doivent faire partie intégrante de la solution. La société dans son ensemble doit se sentir concernée ».
Le chef de l'ONU a salué l'engouement suscité par le récent Sommet sur le climat, organisé à New York le 1er septembre dernier à son initiative, aussi bien dans le monde de la finance et dans le secteur privé en général que chez les gouvernements et au sein de la société civile.
« La récente annonce conjointe de la Chine et des Etats-Unis, le Cadre européen Climat-Énergie 2030 ainsi que les engagements pris par l'Allemagne contribuent à jeter les bases de mesures toujours plus ambitieuses », s'est félicité M. Ban, saluant également les contributions de plusieurs pays au Fonds vert pour le climat pour un montant de 10 milliards de dollars.
« En dépit de ces mesures concrètes, je suis profondément inquiet du fait que notre action collective ne soit pas à la hauteur de notre responsabilité commune », a mis en garde le Secrétaire général.
Il a enjoint aux participants de Lima d'élaborer un projet de texte « équilibré, structuré et cohérent » dans la perspective de la conclusion d'un accord global sur le climat en 2015.
Le Secrétaire général a également insisté sur la nécessité de solidifier le régime actuel de financement des actions entreprises, afin notamment d'atteindre l'objectif fixé de 100 milliards de dollars pour aider les pays en développement à lutter contre le changement climatique d'ici 2020.
« Je vous encourage à prendre des décisions pour stimuler et faciliter la coopération sur un éventail plus large de mesures entre tous les acteurs, y compris le secteur privé, la société civile, les villes et d'autres acteurs à l'échelon sous-national », a ajouté M. Ban, tout en insistant sur la nécessité de porter assistance en priorité aux pays les moins avancés et aux petits États insulaires en développement.
Le Secrétaire général a également appelé les Etats qui ne l'ont pas encore fait à ratifier l'Amendement de Doha au Protocole de Kyoto dans les plus brefs délais.
En conclusion, M. Ban a évoqué le lien entre le climat et les priorités de développement dans la perspective de l'élaboration du programme de développement pour l'après-2015. « Combattre le changement climatique est un des éléments fondateurs du développement durable. Nous ne pouvons considérer cette question comme un problème à part, sous risque de remettre en question les progrès enregistrés durant les dernières décennies en matière de développement ».
[CdP20-climat]
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