Les modèles actuels d’évolution du climat indiquent un réchauffement dû à l’effet de serre provoqué par des quant ités croissantes de CO2 dans l’atmosphère compensé partiellement par un refroidissement lié à la présence de particules ; CO2 et particules étant émises par les activités humaine s . L'ampleur de cet effet de refroidissement n’est pas caractérisée de façon suffisamment précise.
Cela conduit à des incertitudes sur le calcul du forçage radiatif et sur l’effet des activités humaines sur le climat. De ce fait, il est difficile d’obtenir une valeur empirique de sensibilité du climat à partir des observations du climat dont on dispose. Une étude associant des chercheurs norvégiens, britanniques et français (LMD – CNRS - UPMC - ENS - École polytechnique et LSCE – CEA - CNRS - UVSQ), publiée ce 23 février en ligne par Nature Geoscience, montre que dans les 20 prochaines années la contribution du CO2 au réchauffement va dominer le forçage radiatif.
« On s’attend à une diminution des concentrations atmosphériques des aérosols au cours des prochaines décennies, indique Olivier Boucher, chercheur CNRS au Labora toire de météorol ogie dynamique (LMD ). Leur contribution à l’évolution globale du climat va donc se réduire. Cela va faire diminuer mécaniquement l'incertitude sur la perturbation climatique due aux activités humaines. »
« Par ailleurs, le CO2 va continuer à augmenter ; notre compréhension de l’effet du CO2 sur le climat est meilleure que celle que nous avons de l’effet des aérosols et d'autres agents comme l’ozone ou l’albédo de surface, explique François - Marie Bréon, chercheur CEA au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement ( LSCE ). C’est l’autre facteur qui nous permet d’entrevoir une meilleure quantification de l'impact global de l’activité humaine sur le climat dans les décennies à venir ».
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