La Côte d’Ivoire est une économie florissante en 2014 selon le rapport Doing Business réalisé par la Banque Mondiale. Devenue puissance régionale, elle doit encore développer son marché intérieur afin d’assurer une croissance inclusive. C’est dans cette perspective que la Première dame Dominique Ouattara et la directrice de l’ONK Ark, Valérie Sorho Tieplé, veulent limiter le travail des enfants dans le secteur agricole.
D’après la Banque Mondiale, « le secteur agricole représente 22 % du PIB de la Côte d'Ivoire, plus de 50 % des recettes d'exportation, et les deux tiers des sources d'emplois et de revenus de la population ». Malheureusement, une partie de cette réussite est aussi liée à l’exploitation des enfants, parfois même en dépit de la législation.
En tant que présidente de la Fondation Children of Africa, la Première dame Dominique Ouattara s’occupe de ce sujet depuis de nombreuses années. Lors du dernier Salon du Chocolat à Paris, elle a rappelé son souhait de réduire le travail des enfants dans les plantations, alors qu’actuellement « 25 % des 5-17 ans sont économiquement actifs ».
Récemment, la directrice de l’ONG pour l’Animation rurale de Korhogo (Ark), Valérie Sorho Tieplé, résumait la situation ainsi : « en faisant de l’agriculture, on prive les enfants d’aller à l’école ». Depuis plusieurs années elle s’occupe des enfants bouviers du pays, en partenariat avec l’Unicef. Avec son action, le nombre des enfants bouviers à fréquenter les écoles est passé de 1087 en 2004 à 4900 en 2014.
En accroissant le niveau d’éducation de la population, l’objectif est aussi de développer le tissu industriel de la Côte d’Ivoire. Fin 2014, le S&P Côte d'Ivoire Broad Market Index a d’ailleurs progressé de 6,4%. Une industrialisation également utile à la robotisation de l’agriculture, nécessaire pour améliorer les conditions de travail. A cet égard, l’accord passé entre Orange et l’ONG Rongead atteste des progrès en cours.
