« Nos ressources publiques ne sont pas orientées vers les domaines où elles sont les plus nécessaires : par exemple, pour fournir de l'eau et un assainissement, des soins de santé de qualité et des services décents de soins aux enfants et aux personnes âgées. En l’absence de services publics, c'est sur les femmes et les filles que pèse le déficit », a déclaré la Directrice exécutive d'ONU Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka.
Un rapport majeur d'ONU Femmes, publié aujourd'hui dans sept villes du monde, évoque le thème des droits humains et de l'élaboration de politiques économiques pour appeler à des changements d’ampleur dans l'agenda politique mondial en vue de transformer les économies et concrétiser les droits et l'égalité des femmes. Il présente une étude approfondie de ce à quoi ressemblerait une situation économique fonctionnant réellement pour les femmes et au profit de tous.
Selon le rapport Le progrès, le programme économique alternatif qu'il propose créerait non seulement des sociétés plus justes, mais il générerait également de nouveaux secteurs d'emploi, par exemple dans l'économie des soins. Le rapport est publié à un moment où la communauté internationale se réunit pour définir un nouveau programme transformationnel en faveur du développement durable et survient 20 ans après la quatrième Conférence mondiale sur les femmes historique à Beijing en Chine, qui a établi un programme ambitieux pour faire progresser l'égalité de genre.
Depuis la Conférence de Beijing, beaucoup de sociétés ont réalisé des progrès significatifs, particulièrement dans le domaine des droits juridiques des femmes. Toutefois, comme l'indique le rapport Le progrès, à une époque de richesses mondiales sans précédent, des millions de femmes sont encore reléguées à des emplois peu rémunérés et de qualité médiocre et se voient encore refuser les soins de santé de base et l'accès à de l'eau propre et à des systèmes d'assainissement décents.
Dans le monde, seulement la moitié des femmes participent au marché du travail, contre trois quarts des hommes. Dans les régions en développement, jusqu'à 95 pour cent des emplois occupés par les femmes relèvent du secteur informel, ne sont pas protégés par les lois sur le travail et ne bénéficient pas de protection sociale.
Les femmes assument encore la charge du travail des soins non rémunéré, que les politiques d'austérité et les coupes budgétaires n'ont fait qu'intensifier. Afin de développer des économies plus justes et plus durables, qui fonctionnent pour les femmes et les hommes, un avenir avec plus d'austérité et de coupes budgétaires ne conviendra plus.
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