La forêt amazonienne est la forêt tropicale la plus étendue et la plus diversifiée au monde. Elle héberge près de 16 000 espèces d’arbres. Mais seulement deux cent de ces espèces, soit à peine plus de 1 % d’entre elles, sont à l’origine de la moitié de la production de bois et du carbone stocké en Amazonie, selon une étude du réseau Rainfor, dont les résultats ont été publiés dans Nature Communications le 28 avril.
Les comparaisons ont montré que les espèces les plus abondantes de la forêt amazonienne n’étaient pas celles qui stockaient le plus de carbone. Au contraire, certaines espèces rares (1 arbre sur 1000), comme Bertholletia excelsa, connue pour ses noix du Brésil, sont classées parmi les meilleures pour stocker du carbone (3e rang) et produire du bois (4e rang).
« La forêt amazonienne stocke des milliards de tonnes de carbone qui contribueraient à accentuer l’effet de serre si elles étaient relâchées du jour au lendemain dans l’atmosphère », souligne Michelle Johnson, de l’Université de Leeds, co-auteur de l’étude.
Mais dans un écosystème aussi étendu et diversifié que la forêt amazonienne, comprendre le cycle du carbone est autant un défi qu’un casse-tête pour les scientifiques. « Ces résultats risquent d’évoluer du fait que l’Amazonie est aussi affectée par le changement climatique, et certaines espèces à peine remarquées aujourd’hui pourraient jouer un rôle important à l’avenir dans la régulation du climat », précise en effet Oliver Phillips, professeur à l’Université de Leeds.
Source : Cirad, CNRS
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