Après la création de la Fondation Borloo, la Fondation SEED propose des aides pour développer l’agriculture du continent. Des financements qui apportent « un regard neuf sur le mécénat privé », tel que le réclamait l'homme d'affaires Christophe Mazurier. Des initiatives qui sont par ailleurs de plus en plus utiles alors que l’aide au développement est de moins en moins suffisante…
En présence de François Hollande, Jean-Louis Borloo lançait sa fondation pour l’Afrique. Au total, son plan d’électrification devra mobiliser « 4 milliards d'euros de subventions par an pendant 12 ans, et 200 milliards en prêts ».
Plus récemment, l’Association pour le Développement du Mécénat Industriel et Commercial (ADMICAL) relayait le concours lancé par la fondation SEED. Cette initiative récompense « les actions innovantes, basées sur le développement agricole et agroalimentaire en Afrique, contribuant ainsi au développement durable du territoire rural ».
Alors que l’aide au développement française a encore diminuée en 2014, Annick Girardin secrétaire d’État chargée du Développement et de la Francophonie cherche des solutions innovantes pour répondre aux nouveaux grands défis contemporains.
Il y a quelques mois déjà, Christophe Mazurier suggérait ainsi de lancer « un appel aux entreprises pour qu'elles s'engagent à prendre – partiellement – le relais en ces temps de déficit budgétaire et de crise de la dette ». Si ses propos étaient à l’époque destinés aux milieux culturels et à Aurélie Filippetti en particulier, ce conseil pourrait aussi être entendu par ceux qui se préoccupent de solidarité internationale.
D’autant qu’un récent sondage réalisé par l’IFOP pour le Journal Du Dimanche montre que 38 % des personnes interrogées considèrent que l’aide au développement « devrait être revue à la baisse (chiffre en augmentation de 20 points en moins de deux ans) ». Des statistiques qui sont cependant à relativiser car la même étude indique que 62 % des sondés soutiennent « la politique de solidarité internationale de la France ».
Pourtant, la France est encore loin de respecter les engagements pris à l’ONU. En effet, elle consacre moins de 0,70% de son PIB pour l’aide au développement…