Par Françoise Gaill.
C’est à peine croyable, et pourtant… l’océan, qui couvre 70 % de la surface du globe, qui absorbe 25 % du CO2 émis chaque année par l’homme dans l’atmosphère, et 90 % du surplus de chaleur dû à l’effet de serre, n’est même pas au programme des discussions de la vingt et unième conférence des parties (COP 21) qui débutera à Paris, le 30 novembre. Les quelque 200 délégations qui y participeront, les milliers de décideurs et de politiques qui, je l’espère, prendront en cette fin d’année les décisions qui conviennent pour nous assurer un avenir viable sur la Terre ferme de notre planète ont-ils conscience que l’océan concentre 50 fois plus de carbone que l’atmosphère, et que sa capacité de stockage de la chaleur est bien plus efficace que celle des continents ? N’ont-ils pas envie de savoir jusqu’à quand cet immense réservoir de chaleur, cette fameuse pompe à carbone sera efficace ? Et imaginent-ils une seconde les conséquences sur le climat et sur la viabilité de la Terre si jamais le système océanique cessait de fonctionner ? Car, si tout ce que la mer emmagasine était déversé dans l’atmosphère, ce n’est pas 2 °C d’élévation de température que l’on aurait, mais certainement dix fois plus. Oui, heureusement que l’océan est là pour modérer les ardeurs des aléas du climat...
Journal du CNRS
[CdP21-climat]
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