A l'occasion d'une réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le changement climatique, de hauts responsables de l'Organisation ont appelé lundi les Etats membres à accélérer les négociations sur le climat dans la perspective du Sommet de Paris en décembre.
« Je vous encourage à accélérer le rythme et à être plus ambitieux alors que la conférence de décembre approche », a déclaré le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans un discours lors de cette réunion.
Lors du Sommet de Paris en décembre, la communauté internationale a en effet l'ambition de conclure un accord suffisamment global et ambitieux pour permettre de lutter efficacement contre le changement climatique. A cette fin, un projet d'accord est actuellement en cours d'élaboration par les Etats membres.
« La conclusion d'un accord sur le changement climatique à Paris ne sera pas le point final mais il devra constituer un tournant dans la manière dont le monde répond collectivement à ce défi de notre époque ».
Le chef de l'ONU a rappelé que cette réunion de lundi était notamment destinée à établir la marche à suivre pour s'assurer que les dirigeants du monde et leurs gouvernements adoptent un accord ambitieux et universel en décembre, à Paris.
Selon lui, les conditions sont réunies pour un accord, mais il a regretté que les négociations en cours sur le climat soient « trop lentes ».
« Cela avance à la vitesse d'un escargot », a-t-il noté.
Il a appelé les chefs d'Etat et de gouvernement à « donner des directives claires à leurs ministres et leurs négociateurs afin qu'ils engagent leur responsabilité personnelle sur le résultat à Paris ».
« Si nous échouons, nous condamnerons nos enfants et petits-enfants à un futur chaos climatique », a affirmé Ban Ki-moon. « Si nous réussissons, nous pouvons mettre le monde sur la bonne voie vers une plus grande stabilité, une meilleure santé et des économies plus fortes bénéficiant à tous ».
Selon lui, un accord à Paris doit envoyer un signal fort sur la détermination du monde à construire un avenir bas en carbone. Il doit également être durable, souple et respecter le principe d'équité. Cet accord doit également « avoir des mécanismes clairs mesurant, surveillant et relevant les progrès réalisés d'une manière transparente », a ajouté le Secrétaire général.
Le chef de l'ONU a enfin jugé indispensable un financement climatique crédible. A cet égard, il exhorté les pays développés à fournir une trajectoire politiquement crédible pour la mobilisation de 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020 destinés à aider les pays en développement à réduire leurs émissions et renforcer leur résilience.
De son côté, le Président de l'Assemblée générale, Sam Kutesa, a appelé lundi les Etats membres à maintenir « un niveau d'ambition élevé et à traiter tous les aspects de manière équilibrée, qu'il s'agisse de l'adaptation, de l'atténuation, et des moyens de mise en œuvre ». « Il faut accroître la procédure de financement pour les pays les plus vulnérables », a-t-il ajouté.
« Cette année, nous avons une occasion unique d'agir de manière collective pour répondre à cette question pressante », a conclu M. Kutesa. « Ensemble, nous devons faire tout notre possible pour arriver à un accord équilibré et contraignant en décembre qui promeut le développement durable et préserve notre planète ».
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