Naba Guigma, de la province burkinabée de Boulkiemdé, au sud-ouest de la capitale, Ouagadougou, a vu avec désespoir ses pintades et ses poulets mourir les uns après les autres. À l'instar de plusieurs autres millions d'éleveurs de volailles en Afrique de l'Ouest, il a perdu sa seule source de revenus et est acculé à la ruine.
« Au départ, on a pensé qu'il s'agissait du [virus] de Newcastle, une maladie fréquente chez la volaille, et on s'est dépêché de vendre quelques animaux », a dit M. Guigma à IRIN.
En moins de deux semaines, ses 120 oiseaux étaient tous morts.
Dans une tentative d'endiguer l'épidémie, des agents du gouvernement confisquent et incinèrent désormais tout spécimen - même sain – se trouvant dans un rayon de moins de trois kilomètres d'un animal infecté. Le ministère des Ressources animales rapporte avoir procédé à la destruction de plus de 16 000 oiseaux et 166 000 oeufs depuis avril.
Selon ses chiffres, le ministère burkinabé du Commerce aurait dépensé près de 100 000 dollars en indemnités. Alors qu'il proposait initialement 2 dollars par volaille abattue, le montant a depuis presque doublé (environ 4 dollars) afin d'inciter les éleveurs à révéler l'existence de leurs animaux malades.
Toutefois, la somme versée reste bien inférieure à ce qu'obtiendrait un éleveur en vendant son poulet au marché - selon la taille, la couleur et l'état de santé général de l'animal.
Pour éviter une telle perte, de nombreux éleveurs ont commencé par cacher leurs oiseaux malades en espérant les vendre malgré tout, rapportent les vétérinaires chargés d'abattre les animaux infectés.
Bien que le programme de compensation ait aidé de nombreux éleveurs à compenser partiellement leurs pertes, M. Guigma, comme de nombreuses autres victimes précoces de l'épidémie, ne recevra pas le moindre dollar du gouvernement.
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Source : IRIN
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