Les gouvernements devraient reconsidérer le rôle du charbon dans les approvisionnements énergétiques, car l’ampleur des nouveaux investissements consacrés aux centrales à charbon polluantes représente la menace climatique la plus pressante, a déclaré le Secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría.
Les pays devraient procéder à une évaluation plus rigoureuse du coût réel du charbon. Comme les prix ne tiennent pas pleinement compte des coûts environnementaux, sanitaires et financiers de ce combustible, beaucoup de centrales électriques aujourd’hui en construction devront peut-être être fermées avant la fin de leur durée de vie utile, a souligné M. Gurría lors d’une conférence donnée à l’invitation de la London School of Economics (LSE) et d’Aviva Investors, associés à ClimateWise.
S’il s’avère que les énergies de remplacement du charbon sobres en carbone ne sont pas à la portée de certains pays en développement, les pays donneurs devraient mobiliser des financements pour combler l’écart.
« Le charbon n’est pas une énergie bon marché, a noté M. Gurría. Les gouvernements doivent se demander sérieusement si le choix de cette énergie est bénéfique pour les citoyens. »
En l’absence de nouvelles mesures d’atténuation, on estime que la production d’énergie à partir de charbon émettra plus de 500 milliards de tonnes de CO2 entre aujourd’hui et 2050, ce qui représente la moitié environ du « budget carbone » qu’il s’agira de ne pas dépasser pour maintenir l’élévation de la température mondiale en dessous de 2 °C.
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Communiqué de l'OCDE (643 hits)