La jacinthe d'eau est un macrophyte aquatique dont les tiges forment des tapis flottants denses sur les surfaces des eaux. Ses feuilles sont épaisses, cireuses, arrondies et lustrées, et se tiennent bien au-dessus de la surface de l'eau sur des tiges. Le fruit forme une capsule qui peut contenir jusqu'à 450 graines. Les racines, noires violacées et plumeuses, peuvent mesurer jusqu'à 300 centimètres et constituer plus de 50 % de la biomasse d'une population de jacinthes d'eau.
Selon les spécialistes de l’environnement, la jacinthe d’eau connait une croissance des plus rapides, voire la plus rapide, du règne végétal. Imaginez, elle peut pousser de 2 à 5 mètres par jour dans certains sites où toutes les conditions sont réunies.
La jacinthe d’eau, un fléau sur le barrage N°2 de Ouagadougou
La jacinthe d'eau est devenue l'un des fléaux les plus importants pour les étendues d'eau douce, rivières et lacs des tropiques. Le spectacle est très effrayant au vue de l’ampleur du phénomène. La presque totalité de la surface de l’eau est couverte avec un niveau élevé de désagrément pour l’écosystème.
Dans un premier temps, elle menace la biodiversité. En effet, peu d'espèces végétales peuvent résister à la croissance rapide de cette plante. Cette dernière finit par étouffer les espèces natives en formant de denses tapis monospécifiques qui bloquent la lumière aux strates inférieures.
La jacinthe d'eau menace non seulement la biodiversité végétale, mais aussi celle de la faune. Ainsi, certains oiseaux spécialistes des milieux humides pourraient être négativement affectés par la présence de cette espèce.
Impacts sur les populations humaines
Les impacts de la jacinthe d'eau sur l’activité humaine varient dans leur nature et leur importance selon le contexte. Le barrage N°2 est l’un des pourvoyeurs en poisson de la ville de Ouagadougou.
Aussi, il constitue la source d’approvisionnement d’eau pour de nombreux chantiers de construction de route. Cette activité se trouve un peu ralentie avec les multiples pannes constatées sur les pompes à eau du faite de la plante.
En outre, ce barrage reste un point d'approvisionnement en eau d’irrigation des multiples jardins potagers qui apportent la ville les légumes nécessaires pour l’alimentation.
Dans le domaine de la santé, la plante constitue un lieu privilégié de prolifération de moustiques vecteur de la malaria Anophèles qui reste une des premières causes mortalité des populations en particulier les femmes enceintes et les enfants.
C’est conscient de ces conséquences sur les populations que les autorités communales en collaboration avec les services de l’environnement ont initié une action de nettoyage qui consiste à enlever les plantes de la surface de l’eau. Cette action sera-t-elle efficace et ce pour une longue durée ? Quelles conséquences pourraient avoir le déversement de ces plantes dans l’environnement ? Autant de questions qui restent posées.