Alors que la communauté scientifique annonce le développement dans l'océan Pacifique de l'événement El Niño le plus intense depuis le début du XXIe siècle, des chercheurs de l'Institut de recherche pour le développement (IRD), du CNRS et leurs partenaires péruviens de l'Instituto del mar del Perú (IMARPE) lancent une opération exceptionnelle d'observations et déploieront, à partir du 2 novembre, une série de capteurs le long de la côte péruvienne et au large. L'objectif : mesurer les impacts de cet événement climatique extrême sur la dynamique océanique et l'écosystème côtier.
Caractérisés par un réchauffement anormal dans le Pacifique Est, les événements El Niño constituent des fluctuations majeures du climat global. Les El Niño extrêmes se caractérisent par un déplacement des eaux chaudes pauvres en sels nutritifs et des précipitations qui leur sont associées du Pacifique Ouest jusqu’au Pacifique Est (région habituellement froide et sèche).
Ils peuvent induire des catastrophes naturelles majeures : pluies diluviennes, glissements de terrain, forte baisse de la productivité marine et bouleversement de l'ensemble de l'écosystème marin au nord du Pérou ; sécheresses et feu de forêts en Indonésie et en Australie ; blanchiment des récifs coralliens et déficit pluviométrique dans les îles du Pacifique Sud-Ouest ; cyclones dévastateurs dans le Pacifique central... Ce fut en particulier le cas de l’épisode El Niño de 1997-1998, qualifié « d’événement climatique du 20e siècle ». Ces événements climatiques extrêmes font donc l'objet d'une attention particulière de la part de la communauté scientifique.
Communiqué du CNRS (682 hits)