Le Sénégal perd 40 mille hectares de forêts par an à travers l’utilisation du bois comme combustible domestique, une situation qui nécessite la production de biogaz pour remédier à cette situation, a indiqué, mercredi à Mbour, le coordonnateur du Programme national de biogaz domestique au Sénégal (PNB-SN), Matar Sylla.
Il intervenait au cours d’un atelier de concertation sur le développement durable du marché du biogaz au Sénégal.
‘’Nous sommes dans une phase de démarrage du futur programme de biogaz domestique du Sénégal qui vise l’installation de 10 mille bio-digesteurs de 2015 à 2019, sur un financement de l’Union européenne (UE), à hauteur de cinq milliards de francs CFA et l’Etat du Sénégal y a mis 1,6 milliards de francs CFA’’, a expliqué Matar Sylla.
Selon lui, l’objectif assigné à ce programme est de substituer le biogaz domestique aux 45mille tonnes de bois consommés annuellement.
Il vise aussi à améliorer les conditions de vie des femmes en milieu rural et à permettre également la production de près de 450 mille tonnes de semences organiques pour l’amendement des sols, a indiqué Matar Sylla.
‘’Cela va avoir un impact dans la production agricole et le développement socioéconomique des ménages en milieu rural’’, a estimé le coordonnateur du PNB-SN. Cet atelier permettra donc selon lui de définir une stratégie pouvant permettre d’atteindre les objectifs dans une démarche de durabilité.
Ce programme vie à toucher dix mille des 453 mille ménages agro-pasteurs dans lesquels les conditions sont favorables à la semi-stabulation des animaux, en partenariat avec des structures comme la Société de développement et des fibres textiles (SODEFITEX), a indiqué Matar Sylla.
La SODEFITEX encadre actuellement près de 40 mille producteurs et envisage d’installer plus de deux mille bio-digesteurs dans sa zone d’intervention, avec le soutien du PNB-SN, a précisé M. Sylla.
‘’Par exemple, nous comptons toucher 1250 ménages dans la région de Thiès et dans la bande des Niayes et nous allons accompagner les producteurs à stabuler près de cinq mille tête de bovins et appuyer les producteurs dans la construction d’étables pour leur permettre d’assurer une bonne gestion et le suivi sanitaire du cheptel’’, a-t-il dit.
‘’Nous allons aussi les accompagner dans la production de semences fourragères et le développement de leurs activités agricoles, notamment dans la spéculation des céréales, le maraîchage, la production de lait et l’embouche bovine’, a-t-il indiqué.
ADE/BK
Source : APS
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