L’universalisation de l’accès à l’eau potable se fera grâce aux énergies renouvelables ou ne se fera pas. D’abord parce que la période qui s’ouvre programme le déclin des énergies fossiles au profit des énergies vertes. Ensuite, et surtout, parce que disposer d’énergie « gratuite » en fonctionnement est la clé de la gestion équilibrée (viabilité et accessibilité financière) de services d’eau potable universels, durables et équitables.
La fourniture d’eau potable aux 12 millions de Burkinabè qui vivront en milieu semi-urbain d’ici 2030 (soit un Burkinabè sur deux) peut s’effectuer à un tarif inférieur de moitié avec l’énergie solaire par rapport à l’énergie fossile (thermique). Ce tarif serait durable et équitable : les Burkinabès paieraient le même prix qu’en milieu urbain et les opérateurs de service dégageraient un bénéfice justifié par les risques d’exploitation (taux de marge ou bénéfice/chiffre d’affaires de 15%). Avec l’énergie thermique, fixer des tarifs équitables impliquerait des pertes pour les opérateurs supérieures à 100 milliards FCFA en 15 ans. Avec l’énergie thermique, il faut maintenir les tarifs actuels appliqués dans les zones semi-urbaines, unanimement jugés inéquitables, pour universaliser l’accès à l’eau. (...)
Par: Juste Hermann NANSI
Source autorisée:lefaso.net
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