Alors que les transports représentent la plus forte croissance des émissions de CO2 par le secteur industriel, une dizaine d'initiatives ont été présentées jeudi à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21) pour réduire ces émissions et développer des systèmes de transport plus durables.
Parmi les initiatives lancées, le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), l'Agence internationale de l'énergie (AIE), ainsi que les compagnies Tesla Motors, Michelin et Nissan-Renault ont apporté leur soutien à la Déclaration de Paris sur l'électromobilité et les changements climatiques. Cette initiative s'appuie sur les promesses faites par des entreprises, des villes, des Etats et des associations pour une électrification des transports.
« Bien sûr, je pense que le secteur des transports est l'un des plus importants pour réussir à lutter contre les changements climatiques », a déclaré la Ministre française de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, Ségolène Royal, au Centre d'actualités de l'ONU.
« C'est pourquoi j'ai annoncé trois initiatives concrètes », a-t-elle expliqué. « D'abord, un appel d'offres pour des voitures électriques moins chères, moins de 7.000 dollars (par voiture) ; deuxièmement, une initiative pour que les villes développent un plan de mobilité ; et troisièmement, des routes avec de l'énergie positive qui verraient des autoroutes recouvertes de panneaux, ce qui résoudrait le problème entre les zones agricoles et les zones routières ».
Avec les émissions de CO2 devant passer de un quart aujourd'hui à un tiers du total des émissions d'ici à 2050, les acteurs impliqués dans le Programme d'action Lima-Paris (LPAA) soulignent que des changements significatifs peuvent être réalisés dans le domaine des transports pour maintenir la hausse de la température mondiale moyenne sous les 2 degrés Celsius.
Ce programme d'action a été lancé il y a un an lors d'une précédente Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques au Pérou.
Ces efforts interviennent alors que la demande dans les secteurs du transport de passagers et du transport de marchandises doit augmenter rapidement, notamment dans les pays en développement. Selon les projections, une réduction de 50% des émissions de CO2 par les transports peut être réalisée d'ici à 2050 sans entraver la croissance économique durable.
Selon l'AIE, si on veut limiter le réchauffement climatique à 2 degrés Celsius ou moins, au moins 20% de tous les véhicules sur les routes doivent être électriques d'ici à 2030.
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