Les prairies nourrissent les animaux, mais stockent aussi du carbone et de l’azote. Des objectifs à concilier en jouant au cas par cas sur deux leviers : le niveau de végétation, grâce aux fertilisants azotés, et le nombre d’animaux par hectare.
Optimiser les prairies nécessite d’en comprendre le fonctionnement, en particulier les interactions entre le sol, la végétation, et les animaux qui pâturent et qui valorisent les prairies en termes de production.
La prairie a une capacité élevée de séquestration du carbone dans le sol sous forme de matière organique, provenant de la litière des feuilles, des racines mortes et des exsudats des racines vivantes. Cette matière organique, stabilisée par les lombrics et les microorganismes du sol, peut rester stockée dans le sol pendant des siècles…C’est un service environnemental qui permet de diminuer les émissions de gaz à effet de serre qui contribuent au réchauffement climatique.
C’est la photosynthèse qui permet aux plantes de capter du gaz carbonique atmosphérique et de le stocker sous forme de molécules organiques. Les plantes assimilent aussi l’azote en continu pour fabriquer les acides aminés qui constituent les protéines, de sorte qu’il y a un couplage au sein de la plante entre la fixation du carbone et celle de l’azote.
La diversité des espèces végétales des prairies est un facteur de stabilité de la production de biomasse, car elle permet une adaptation aux fluctuations de l’environnement. Si la prairie est limitée par des déficits nutritionnels, des apports modérés d’engrais peuvent améliorer la biodiversité et la productivité. Par contre, une trop grande augmentation de la productivité entraîne un phénomène de compétition pour la lumière qui nuit à la biodiversité. Là encore, l’optimum est obtenu pour des niveaux d’intensification intermédiaires qu’il importe d’ajuster au cas par cas.
Source : Inra
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