Au terme du conclave sur l’avenir du franc Cfa (FCFA), le 09 avril 2016 à Yaoundé, les ministres de Finances, des gouverneurs de Banques centrales et les président des institutions régionales de la Zone franc recommandent, pour des retombées conséquentes en faveur de l’économie des pays africains de cet espace monétaire, entre autres :
- l’invitation des partenaires techniques et financiers à étudier les modalités d’adaptation de leurs instruments à la situation particulière des États touchés par un choc sur les exploitations de matières premières, afin de maximiser l’impact de ces instruments ;
- le travail de concert à l’approfondissement de l’intégration régionale en Zone franc ;
- la nécessité de renforcer l’intégration commerciale pour que les flux commerciaux, encore faibles aujourd’hui, soient à la hauteur du potentiel offert par l’existence d’unions économiques et monétaires ;
- l’harmonisation du cadre juridique, avec en prime la transposition et l’application de la réglementation communautaire ;
- la suppression des barrières non-tarifaires qui constituent des freins importants aux échanges ;
- le développement des infrastructures régionales de transport ;
- la coopération plus étroite, avec l’appui des bailleurs de fonds internationaux, pour développer et financer des projets concourant à renforcer le réseau régional d’infrastructures.
En rappel, depuis 71 ans, 14 pays africains (du Centre, de l’Ouest et les Comores) de la Zone franc sont soumis au système de parité fixe du CFA par rapport à l’Euro (et le Franc français avant l’Euro).
Au cours du sommet de la Zone franc, le 02 octobre 2015 à Paris (France), le ministre français des Finances et des Comptes publics, Michel Sapin déclarait : «La France est entièrement ouverte à toutes les discussions. Tous les pays membres de cette zone monétaire sont libres et indépendants».
Et le 09 avril 2016 à Yaoundé, il réitère : «La France ne décide pas de l’avenir du FCFA».
C’est dire si la France met les pays africains face à leurs responsabilités.