La Flandre belge, une région très industrialisée et densément peuplée, a su depuis plusieurs décennies appliquer des politiques permettant la réduction des déchets et la valorisation du recyclage.
La Flandre organise sa propre politique de gestion des déchets, s’expliquant par des décisions politiques prises au niveau de la région. Dans cette zone, il y a un fort respect de la hiérarchie des modes de traitement. Sur le plan règlementaire, la Flandre a décidé d’interdire l’enfouissement des déchets ménagers en rendant obligatoire la collecte séparée des déchets recyclable et vert. Par l’outil fiscal, l’application d’une tarification incitative est généralisée pour les usagers du service public qui payent désormais en fonction du poids ou du volume des déchets produits. Ainsi, les tarifs pour les collectes séparées sont plus faibles que pour les ordures résiduelles afin d’inciter les citoyens au geste du tri sélectif. Grâce à cette décision, la Flandre produit moins de 150kg d’ordures résiduelles par habitants et par an. Sur le total des déchets ménagers, 1% est enfui, 26% est incinéré et 71% est recyclé ou composté.
Cette démarche est facilitée par un réseau important de structures de réemploi et de seconde-main. Dans chaque collectivité, ce sont les « re-use center » qui viennent collecter les objets réutilisables à domicile. Ce système de réemploi et de seconde-main permet de collecter chaque année près de 65867 tonnes d’objet soit l’équivalent de 10 kg par habitant. C’est un système très populaire en Belgique.
Ainsi, la politique adoptée par la Flandre permet de respecter la hiérarchie des modes de traitement des déchets. Le recyclage va donner une seconde vie à la matière. Le respect du cycle de la matière organique va nourrir les sols agricoles. Par ces pratiques, il y a un fort intérêt dans le développement du tri à la source des déchets organiques et des ordures ménagères.
KARAKAYA Düdü