Pour pallier les besoins des femmes et filles victimes de violences dans les localités de Meiganga (région de l’Adamoua) et Batouri (région de l’Est), la représentante du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) au Cameroun, Barbara Sow a offert un don de matériels d’apprentissage et équipements informatique, le 25 janvier 2016 à Yaoundé.
Ce don composé, entre autres, de diverses machines, des ordinateurs, des imprimantes et photopieurs, des systèmes d’exploitation, des anti-virus, des rames de papier, des chaises et diverses tables, des boîtes d’encre, des paquets de stylos, des enveloppes, des armoires, des bureaux, des lecteurs DVD, des registres courrier, des onduleurs et régulateurs de tension électrique, a été réceptionné par la ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF), Marie Thérèse Abena Ondoua.
À la question pourquoi cette gratification ciblée, Mme Sow devise : «Ce don constitue un investissement judicieux parce que les femmes sont le moteur de la croissance d’une nation. Investir dans la femme, c’est investir dans la famille, investir dans la famille c’est investir dans le développement de la nation. Quand les femmes réussissent, c’est toute la société qui en profite.»
Et la ministre en charge des questions de la femme et de la famille au Cameroun de rassurer : «Ce don de matériels va nous permettre de travailler dans de meilleures conditions et d’assurer l’encadrement des populations cibles. Nous prenons l’engagement de garder précieusement ce matériel et qu’il servira effectivement à ceux dont il est destiné.»
D’après la bienfaitrice de l’organisme spécialisé onusien, ce don destiné aux Centres de promotion de la femme et de la famille régionaux ne constitue qu’une partie d’un vaste programme conjoint avec ONU-Femmes, relatif aux violences sur le genre et les droits reproductifs, financé par les fonds du Japon à hauteur de 104, 5 millions de Cfa (soit 209 000 dollars)
D’après des données disponibles sur le mal au Cameroun, environ 55% de femmes déclarent avoir été victimes de violence physique depuis l’âge de 15 ans. Plus d'un tiers des femmes ont vécu des cas de viol ou d'agression sexuelle dans leur vie. Une situation qui n’est pas sans dépenses onéreuses pour les familles. Bien plus, dans la société, c’est une entrave majeure à la réduction des inégalités entre les sexes et la discrimination à l’égard des femmes. Une question au centre de l’Objectif de développement durable (ODD) n°5.