Alors que des millions de personnes à travers le monde sont affectées par les sécheresses et les inondations provoquées par El Niño, l’ONU a consacré vendredi une réunion spéciale à ce phénomène météorologique et aux moyens de réduire les risques qui y sont associés.
« Depuis 2015, nous avons été les témoins du plus grand phénomène El Nino connu à ce jour. De nombreux pays en développement en Amérique latine, en Afrique, en Asie et dans le Pacifique souffrent de ses conséquences dévastatrices », a déclaré le Président du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), Oh Joon, dans un discours à cette réunion organisée par l’ECOSOC.
« Tous les partenaires, les Nations Unies, les organisations régionales et internationales, la société civile, le secteur privé et la communauté scientifique, ont besoin d’agir de manière coordonnée et forte pour s’attaquer aux risques liés à El Niño », a-t-il ajouté. « Nous devons construire des capacités pour gérer et se préparer aux risques de catastrophes afin d’éviter qu’El Niño ne provoque des crises humanitaires dans les pays affectés ».
« Notre compréhension scientifique d’El Niño a fortement augmenté au cours des dernières années. Toutefois, l’actuel phénomène El Niño 2015/2016 qui est sans précédent et les phénomènes à venir nous font entrer en terrain inconnu », a déclaré la Secrétaire générale adjointe de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Elena Manaenkova.
« Notre planète change de manière dramatique en raison du changement climatique, la tendance générale est un océan plus chaud », a-t-elle ajouté. « Ce phénomène naturel d’El Niño et le changement climatique dû aux humains peuvent interagir et entraîner des modifications mutuelles, quelque chose que nous n’avons jamais connu avant ».
Le chef du Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNISDR), Robert Glasser, a estimé de son côté qu’il était trop tôt pour évaluer l’impact complet de l’actuel El Niño. Toutefois, a-t-il rappelé, « nous savons que certains pays sont plus exposés économiquement aux phénomènes liés à El Niño, tandis que l’impact proportionnel sur les gens et leurs moyens de subsistance est plus élevé dans les pays à faibles revenus et dans les petits Etats insulaires en développement ».
« L’actuel phénomène El Niño a souligné le fossé en termes de ressources requises pour que les pays se préparent et réduisent l’impact d’El Nino », a ajouté M. Glasser.
Communiqué de l'ONU (772 hits)