Diomaye Dieng, conseiller technique du ministre de l’Environnement et du Développement durable, a souligné jeudi à Thiès l’urgence de mettre en œuvre un système d’alerte et de riposte précoce, afin de bâtir des communautés résilientes aux changements climatiques en vue de l’atteinte de l’objectif d’émergence.
M. Dieng s’exprimait lors d’un atelier de lancement du Programme de renforcement de capacités en vue d’une meilleure adaptation et atténuation des effets des changements climatiques et leur prise en compte dans les programmes de développement (UNECA/CEA).
Selon lui, ce programme, financé par la Commission économique pour l’Afrique, pour une durée de trois ans, intègre parfaitement la transversalité et l’intersectorialité des questions relatives aux changements climatiques.
Il va, selon lui, créer un cadre d’interventions harmonisées, entre structures techniques étatiques, institutions de recherches, collectivités locales et organisations paysannes.
Selon lui, le ministère de l’Environnement mise sur des politiques, des prévisions et des pratiques éclairées par la science, lesquelles sont, dit-il, essentielles pour assurer un développement résilient et moins vulnérables aux impacts négatifs du changement climatique.
Diomaye Dieng a relevé la nécessité de résoudre le problème lié au manque de données spécifiques et d’un cadre juridique et réglementaire approprié, pour mieux assurer la cohérence des actions relatives aux changements climatiques.
Il a précisé que les obstacles à relever sont relatifs au manque d’informations et de services climatiques appropriés et à la sensibilisation insuffisante du côté des acteurs à la base.
Il convient, dit-il, de les lever afin de favoriser l’accès aux données spécifiques, ainsi que la capacité de compréhension pour mieux exploiter les informations climatiques modernes.
De son côté, le directeur scientifique de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), Dr El Hadji Traoré, a indiqué que le Sénégal doit construire un modèle de résilience, pour permettre aux producteurs, dont 90 pour cent sont dans l’agriculture familiale, de mieux s’adapter aux effets du changement climatique.
Selon lui, la forte variabilité pluviométrique impacte fortement sur l’agriculture.
Le programme UNECA, soutenu par le Comité national sur les changements climatiques (COMNACC), l’ISRA et l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM), interviendra dans le secteur de l’agriculture et des ressources en eau.
BD/ASG
Source : APS