Une équipe de chercheurs pose la question dans un article intitulé : « Recognising Land Rights For Conservation? Tenure Reforms In The Northern Sierra Madre, The Philippines ».
Selon leur résumé, la légalisation des droits fonciers coutumiers des communautés rurales est actuellement activement promue en tant que stratégie pour la conservation de la biodiversité. Il existe cependant peu de données empiriques sur les résultats de ces réformes foncières en matière de conservation. Dans cet article, les chercheurs décrivent et étudient quatre projets de conservation qui visent spécifiquement à formaliser les droits fonciers dans les Philippines, un pays largement considéré comme un modèle pour le transfert du contrôle des ressources naturelles vers les communautés rurales.
Selon les chercheurs, l’étude démontre que ces interventions légalistes sont fondées sur des hypothèses erronées, qui prennent pour acquis : 1 ) la capacité de l'État à faire respecter ces droits ; 2 ) les caractéristiques des droits fonciers coutumiers ; et 3) les liens de causalité entre les droits juridiques et la gestion durable des ressources naturelles. Selon eux, ces réformes de régime dirigées par l’État iraient même jusqu’à aggraver l'insécurité foncière sur le terrain, et ne parviendraient pas à améliorer la gestion des ressources naturelles.
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