Les Notes techniques sur la « Gestion des ressources en eau souterraines comme biens communs » sont disponibles sur la Toile. Cette publication est le n° 18 de la collection proposée par l’Agence Française de Développement (AFD).
Les eaux souterraines sont d’une importance majeure dans plusieurs régions du monde. En France, plus de 60% des eaux qui sont véhiculées dans les réseaux de distribution sont des eaux souterraines. Elles sont avantageuses à plusieurs points de vue. Elles sont mieux protégées des pollutions que les eaux de surface. Dans certaines régions à faible pluviosité, c’est souvent l’unique ressource. Leur exploitation est souvent très simple. Par contre, une mauvaise gestion de cette ressource peut conduire à une surexploitation voire à un épuisement des nappes visées.
Comme cela est écrit dans le résumé du document, les prélèvements sur les eaux souterraines ont été multipliés par trois en cinquante ans, conduisant à une surexploitation croissante de ces ressources communes : une « course au pompage » qui engendre d’importants impacts économiques, environnementaux et sociaux.
A partir d’une démarche empirique sur plusieurs pays du bassin méditerranéen et dans le monde, ce travail permet de montrer la généralisation de la « tragédie des communs » pour cette ressource, d’illustrer la pluralité des problèmes de gestion rencontrés et d’analyser les moyens déployés par les gestionnaires et les autorités pour concilier la préservation des nappes et le développement social et économique .
Dans les grandes lignes, le document se subdivise comme suit :
Partie A : Approche théorique
-Introduction
-Les bases économiques de la gestion des eaux souterraines comme biens communs
-Les instruments de gestion des ressources communes appliqués au cas des eaux souterraines
-La gestion des eaux souterraines par les contrats de nappe: principes
-Analyse comparative des outils
Partie B : Cas pratiques
-Cas n° 1 : L’Aquifère Raymond (Californie)
-Cas n° 2 : Quatre aquifères français
-Cas n° 3 : Le bassin hydrogéologique d’ Azraq (Jordanie)
-Cas n° 4 : La nappe de la Mancha Occidentale (Espagne)
-Cas n° 5 : Le bassin du Souss Massa (Maroc)
-Cas n° 6 : La nappe de Bsissi Oued El Akarit (Tunisie)
-Conclusion sur les études de cas
Selon les auteurs, l’analyse économique utilisée et ces connaissances empiriques nous apprennent qu’il est possible de sortir de ce processus de dégradation de la ressource : différentes solutions de gestion décentralisée des nappes souterraines sont évaluées en les confrontant aux principes de gestion des communs d’Elinor Ostrom. Cette analyse aboutit à des recommandations opérationnelles qui pourront inspirer les tentatives à venir.
L’AFD, institution financière publique qui met en œuvre la politique définie par le gouvernement français, agit pour combattre la pauvreté et favoriser le développement durable. En 2014, l’AFD a consacré 8,1 milliards d’euros au financement de projets dans les pays en développement et en faveur des Outre-mer.
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