A l’occasion de la Journée internationale des peuples autochtones célébrée chaque année le 9 août, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a invité les gouvernements à remédier aux problèmes d’accès à une éducation de qualité des autochtones conformément au Programme de développement durable à l’horizon 2030.
« Les peuples autochtones se heurtent à toute une série de problèmes, notamment une discrimination systématique, un déni de leurs droits aux terres et aux territoires et un accès lacunaire aux services essentiels. Leur identité culturelle est régulièrement stigmatisée, tandis que leur patrimoine et leurs valeurs sont peu respectés et mal reconnus, y compris dans les manuels d’enseignement et autres outils pédagogiques. Leur marginalisation est souvent aggravée par des barrières linguistiques : l’enseignement, qui se fait principalement dans la langue nationale, ne prévoit guère ou pas d’instruction en langues autochtones et ne reconnaît pas ces langues », a dit M. Ban dans un message.
« Cette situation est inacceptable : jamais nous n’atteindrons les objectifs de développement durable si nous ne parvenons pas à répondre aux besoins des peuples autochtones en matière d’éducation », a déclaré le Secrétaire général qui a rappelé les progrès accomplis dans la défense des droits des autochtones ces dernières décennies ainsi que les rôles majeurs de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et des trois mécanismes spécifiquement consacrés à leur cause – l’Instance permanente sur les questions autochtones, le Rapporteur spécial sur les droits des peuples autochtones et le Mécanisme d’experts sur les droits des peuples autochtones.
« En cette Journée internationale des peuples autochtones, j’invite les gouvernements, partout dans le monde, à s’inspirer des orientations de ce cadre international pour améliorer l’accès des autochtones à l’éducation et pour prendre en compte leur vécu et leur culture dans les lieux d’apprentissage », a-t-il ajouté.
La Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a également souligné dans un message que les peuples autochtones sont les gardiens d’une riche diversité culturelle et possèdent une connaissance unique des modes d’existence durables et du respect de la biodiversité. « Pour entretenir et exploiter ce potentiel, nous devons garantir à tous une éducation inclusive, équitable et de qualité », a ajouté Mme Bokova.
Des autochtones disposant d’une éducation de qualité sont plus susceptibles de mieux réussir dans leurs vies professionnelles, a rappelé l’Organisation internationale du travail (OIT). « Grâce à l’accès à un travail décent, des millions de femmes et d’hommes autochtones dans le monde deviendront des acteurs du changement. Ils pourront non seulement assurer leur subsistance et subvenir à leurs besoins, mais aussi préserver leurs ressources naturelles », a dit le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder.
Selon Ban Ki-moon, le Programme de développement durable à l’horizon 2030, adopté l’an dernier par les dirigeants du monde, repose sur le principe visant à ne pas faire de laissés-pour-compte dans l’édification d’un monde de paix et de dignité, de chances et de prospérité ».
« Engageons-nous à faire en sorte que les peuples autochtones ne soient pas les laissés-pour-compte de notre action en faveur des objectifs de développement durable », a-t-il conclu dans son message.
Communiqué de l'ONU (646 hits)
Extrait sonore Radio ONU : Mise en perspective : Jérôme Longué (534 hits)