M. ISSOUFOU MAHAMADOU, Président du Niger, a d’emblée prévenu que notre capacité de réaliser les objectifs de développement durable dépendra aussi de notre capacité à faire évoluer les conditions politiques et économiques aux niveaux national et international et à honorer les engagements pris à la Conférence de Paris sur les changements climatique. Il est évident, a estimé le Président, que le fonctionnement de l’économie mondiale doit être profondément réexaminé. Il a appelé à un équilibre entre le capital financier spéculatif et le capital industriel, pour une orientation plus massive des capacités vers l’économie réelle. Les mesures internationales d’appui à la promotion des investissements étrangers directs dans les pays les moins avancés (PMA) constituent un sujet important dont il conviendrait d’accélérer la mise en œuvre, a estimé le Président. L’opérationnalisation en 2017 de la Banque de technologies pour les PMA sera un instrument précieux pour la promotion des infrastructures, la diversification des productions, et la création de valeur ajoutée indispensable à la génération et au relèvement de revenus des populations de ces pays.
La réforme du système financier international, la création de nouvelles possibilités d’accès à des sources de financement et l’établissement d’un cadre adéquat pour la restructuration de la dette souveraine sont autant de mesures indispensables à la consolidation des capacités des pays en développement de financer leur développement durable. Le Président a aussi noté que si la part des pays africains dans le commerce mondial augmentait de 1% cela représenterait un revenu supplémentaire annuel de 200 milliards de dollars, soit cinq fois le montant de l’aide au publique au développement (APD) dont bénéfice le continent. L’Afrique se doit aussi de développer le commerce interafricain qui est estimé à seulement 10% de ses échanges.
Sur le plan politique, le Président a appelé à la réforme du Conseil de sécurité, plaidant pour que les pays les plus concernés, notamment les pays voisins des pays en conflit, soient associés au processus de règlement desdits conflits. Engagé dans une guerre sans merci contre le terrorisme et la protection de son territoire, la Guinée, a poursuivi son Président, juge indispensable de revoir les mandats de certaines missions des Nations Unies pour les rendre offensifs afin de mieux protéger les civils. Au Niger où la secte Boko Haram mène des incursions régulières, on compte 167 000 déplacés et une centaine de milliers de réfugiés, exposés à des risques de famine et d’épidémies ainsi que plus de 18 000 enfants privés d’écoles. Il est donc urgent, s’est impatienté le Président, de stabiliser la Libye et le Mali, d’y neutraliser les terroristes, et d’appuyer la force mixte multinationale qui opère dans le bassin du Lac Tchad contre Boko Haram. Le Président a conclu en soulignant que son ambition est de laisser au Nigériens un pays radicalement transformé où les institutions démocratiques seront plus fortes, où la lutte contre la corruption aura progressé, où les inégalités auront reculé et la classe sera renforcée. « Bref un Niger résolument engagé dans la réalisation des objectifs de développement durable. »
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