A l'occasion de la Journée internationale de la prévention des catastrophes, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a demandé jeudi aux gouvernements de collaborer avec la société civile et le secteur privé pour gérer non seulement les catastrophes, mais aussi les risques de catastrophe, en privilégiant une culture de la prévention, plutôt que de la réaction, et en améliorant la résilience des sociétés grâce à la limitation du nombre de pertes humaines.
L'année dernière, les gouvernements ont adopté le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe et intégré ses objectifs au Programme de développement durable à l'horizon 2030 qui a été adopté en septembre 2015 par les Etats membres des Nations Unies.
« Nous lançons aujourd'hui la 'Campagne Sendai Sept – 7 objectifs, 7 années', qui met l'accent sur la manière dont nous pouvons tous contribuer à la réduction des pertes causées par les catastrophes. Cette année, l'objectif est de faire reculer le nombre de pertes humaines », a dit M. Ban dans un message.
« S'il est toujours possible de remplacer des biens matériels, chaque personne est irremplaçable. Je suis toujours consterné par le nombre de morts lors des catastrophes. À chaque fois, ce sont les pauvres et les personnes vulnérables qui sont les premières victimes », a-t-il souligné.
Le chef de l'ONU a rappelé qu'à l'heure actuelle, des centaines de millions de personnes sont menacées par la montée des eaux, les tremblements de terre, la sécheresse, la canicule, les inondations et les tempêtes. Elles vivent sur des terres marginales, entre des terrains en pente instables ou sur des côtes exposées aux tempêtes.
« C'est pourquoi l'éradication de la pauvreté extrême, le premier des 17 objectifs de développement durable, revêt une importance essentielle pour réduire les risques de catastrophe », a dit Ban Ki-moon.
Dans un rapport intitulé « Poverty & Death: Disaster Mortality 1996-2015 » et publié jeudi, le Bureau des Nations Unies pour la prévention des catastrophes (UNISDR) condamne le rôle joué par les inégalités.
D'après ce rapport, une analyse de vingt années de données sur 7.056 catastrophes, au cours desquelles 1,35 million de personnes sont mortes, montre que les séismes et les tsunamis sont les plus meurtriers dans l'ensemble, suivis de près par les catastrophes liées au climat.
L'analyse constate également que 90% des décès en cas de catastrophe surviennent dans les pays à revenu faible et moyen.
« Si les catastrophes imposent un lourd tribut économique aux pays à revenu élevé, c'est de leur vie que doivent payer les habitants des pays à faible revenu », a déclaré le chef de l'ONU.
Communiqué de l'ONU (1010 hits)