Les dirigeants mondiaux qui se sont réunis le mois dernier dans la capitale bangladaise pour mener des discussions sur une nouvelle politique migratoire internationale n’ont fait qu’effleurer le phénomène qui, selon les experts, sera bientôt un moteur important des mouvements migratoires : le changement climatique.
« Le système international est en plein déni », a dit A.N.M. Muniruzzaman, major général à la retraite et actuel dirigeant de l’Institut sur les études pour la paix et la sécurité du Bangladesh.
Le Forum mondial sur la Migration et le Développement de Dacca s’est tenu moins de deux mois après l’engagement pris par les Etats membres des Nations Unies de mettre en place un Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Le changement climatique, considéré comme un sous-thème, a seulement été abordé lors d’une table ronde de la conférence. D’après M. Muniruzzaman, ceci est habituel dans ce genre de conférences.
« Pour faire face au mieux à la crise à venir, c’est maintenant que nous devons nous réunir – nous aurions dû le faire hier – pour parler de la manière dont la gestion sera mise en œuvre », a-t-il dit à l’occasion d’un entretien organisé dans ses bureaux de Dacca, la capitale surpeuplée du Bangladesh.
Les organisations comme le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) sont bien conscientes des risques, et elles déclarent œuvrer pour mettre le changement climatique au cœur des débats politiques. Lors de la table ronde organisée à Dacca, Michele Cavinato, directeur de l’Unité Asile et Migration du HCR, a qualifié le changement climatique de « défi crucial de notre époque »...
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