Comme chaque année depuis 2006, la semaine pour les alternatives aux pesticides se tiendra du 20 au 30 mars en France et dans une vingtaine d’autres pays en Afrique, Amérique Latine, Asie, et Europe.
A l’initiative du collectif d’associations « Action Citoyenne pour une Alternative aux Pesticides » et de l’association Générations Futures, cette semaine a pour objectifs d’informer sur les impacts des pesticides sur l’environnement et sur la santé, ainsi que de faire connaitre et de promouvoir les alternatives à leur utilisation.
Dans ce but, les acteurs locaux (citoyens et organisations publiques ou privées) sont appelés à organiser toutes sortes de manifestations telles que des ateliers de jardinage, des conférences, des cours de cuisine, des visites de fermes, etc. Ces animations sont ensuite inscrites à l’agenda sur le site de l’évènement et chacun peut retrouver les activités organisées à proximité de chez lui.
La semaine pour les alternatives aux pesticides se déroule durant les premiers jours du printemps, période symbolique car c’est celle où les épandages de pesticides reprennent. Cette année elle aura un écho particulier en France puisqu’elle précédera les élections présidentielles de quelques semaines. Elle représente un moyen d’interpellation des pouvoirs publics alors que la situation est mitigée en ce qui concerne les pesticides dans le pays. L’agriculture biologique prend de l’ampleur et l'utilisation de produits phytosanitaires est désormais interdite pour l’entretien des espaces verts, interdiction qui s’étendra par la suite aux jardins privés. Cependant l'hexagone reste le 2e utilisateur de pesticides au niveau européen et le 3e au niveau mondial. De plus, la part de la surface agricole bio (5,8%) est encore bien en dessous des objectifs fixés à 20% par le Grenelle de l’environnement à l'horizon 2020.
L'association Générations Futures, coordinatrice de l’évènement, a récemment interpellé la Commission Européenne avec des analyses effectuées sur les cheveux de figures de l’écologie à la recherche de perturbateurs endocriniens. Ces substances reconnues comme nocives ou soupçonnées d'être dangereuses pour la santé sont notamment présentes dans les pesticides et ont été retrouvées sur les têtes des sept personnes testées.
La semaine pour les alternatives aux pesticides sera suivie par la semaine européenne du développement durable organisée autour d’un principe d’appel à participation similaire, elle se déroulera du 30 mai au 5 juin.
A.F.
Source de l’information : http://www.semaine-sans-pesticides.fr/
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