A l'occasion de la Journée mondiale de la vie sauvage, plusieurs dirigeants du système des Nations Unies ont incité les jeunes à aborder les questions de la conservation de la faune et flore sauvages et les décideurs à tenir compte de leurs points de vue.
Célébrée chaque année le 3 mars, la Journée a cette année pour thème : « Écoutons la voix des jeunes ». Selon le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), les jeunes (personnes âgées entre 10 et 24 ans) représente près d'un quart de la population mondiale. Toutefois, l'évolution des attitudes, des croyances et des comportements des jeunes vis-à-vis de l'environnement est préoccupante, suggérant une baisse de la responsabilité individuelle chez eux en ce qui concerne la conservation des espèces sauvages et l'environnement dans son ensemble.
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a appelé les jeunes à protéger leur patrimoine en restant informés et en agissant pour protéger les animaux et les plantes sauvages de la menace d'extinction. « L'application stricte des lois est importante, mais la prise de conscience l'est tout autant », a-t-il dit dans un message.
La Vice-Secrétaire générale de l'ONU, Amina J. Mohammed, a pour sa part rappelé que la moitié des animaux et des plantes sauvages ont été perdus au cours des 40 dernières années, en raison de la perte d'habitat, du changement climatique, de la surexploitation, du braconnage et du trafic illicite. « Partout dans le monde, les jeunes jouent un rôle de plus en plus important en tant que consommateurs responsables et futurs leaders de la conservation pour inverser cette tendance », a souligné Mme Mohammed.
Hausse des crimes contre la vie sauvage
Pour la Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, les crimes à l'encontre de la vie sauvage sont plus élevés jour après jour et requièrent un nouvel engagement de tous pour les combattre et promouvoir la justice.
« Les jeunes femmes et les jeunes hommes ont un rôle particulier à jouer ici, en tant que décideurs du changement aujourd'hui et futurs gardiens », a déclaré la cheffe de l'UNESCO dans un message. « Nous devons les écouter et entretenir leur engagement, concevoir de nouvelles formes d'action pour conserver et protéger la faune sauvage sur la base de la solidarité ».
Mme Bokova a souligné que la communauté internationale doit aider les jeunes à relier le « local » et le « global » pour une conservation de la faune plus efficace à un moment où les gouvernements travaillent sans relâche pour faire avancer le Programme de développement durable à l'horizon 2030 et l'Accord de Paris sur le climat. « Pour cela, nous avons besoin de la voix des jeunes. Nous avons besoin que les jeunes s'expriment, se donnent la main et collaborent à l'élaboration de nouveaux chemins vers le développement durable de manière à conserver la faune et à protéger la richesse partagée de la biodiversité », a-t-elle dit.
La préservation de la vie sauvage requiert un effort entre les générations
Selon le Secrétaire général de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction ( CITES), John E. Scranton, la génération actuelle n'ayant pas encore réussi à assurer l'avenir de nombreux animaux et plantes sauvages, relever ce défi sera maintenant partagé avec la prochaine génération.
« Pour réussir, nous devons exploiter pleinement l'innovation et l'énergie de la jeunesse, et la combiner avec la sagesse qui vient avec l'expérience, si nous voulons réaliser le changement que nous devons voir se produire », a déclaré M. Scranton.
Le chef de la CITES a souligné que les générations actuelles ont l'obligation de partager leurs connaissances de la conservation de la faune avec les jeunes générations, tout en les habilitant et les encourageant à participer activement et à participer de manière créative. « L'investissement dans nos jeunes assurera la survie continue des animaux sauvages et des plantes et nous aidera dans la lutte contre le commerce illicite dévastateur de la faune », a-t-il dit.
Le Secrétaire exécutif de la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS), Bradnee Chambers, s'est fait l'écho de son collègue de la CITES estimant que l'implication des jeunes d'aujourd'hui est essentielle pour trouver des solutions aux problèmes environnementaux.
« Nous devons réfléchir sérieusement à la conservation des espèces pour les générations à venir », a déclaré le Secrétaire exécutif du traité intergouvernemental qui coordonne l'action mondiale pour la conservation de la faune migratrice mondiale.
M. Chambers a souligné que les idées des jeunes doivent être prises au sérieux et qu'il faut les encourager à s'attaquer aux problèmes environnementaux actuels. « Jeune ou vieux, nous pouvons tous faire une différence. Nous devrions travailler ensemble pour forger un avenir plus durable. Leur avenir est notre avenir", a-t-il conclu.
Communiqué de l'ONU
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