Chaque année de nombreux alpinistes entreprennent l’ascension du mont Everest et laissent derrière eux des débris de plastiques, de cordes, de toile et d’armature de tentes, des boîtes de conserve, des piles, des bonbonnes de gaz, et des cylindres d’oxygène. Face à cette pollution, l’association Montagne et Partage a monté l’expédition Everest Green 2017. Elle a pour objectif de collecter, trier et recycler les déchets abandonnés sur les pentes du toit du monde. Elle vise également à sensibiliser la population et les touristes ainsi qu'à encourager la création de solutions pour le traitement des déchets au Népal.

Une équipe de 16 népalais et 6 français nettoiera du 18 avril au 23 mai la zone située entre le camp de base à 5 535 mètres d’altitude et le Col Sud à 7 906 mètres. Le nettoyage concerne les zones les plus en altitude et faisant rarement l’objet de telles expéditions.

La collecte est estimée à 4 ou 5 000 kg, autant de déchets qui seront transportés de camps en camps jusqu’à Katmandu par traîneau, par yaks puis par avion. Le Népal n’est cependant pas équipé pour les prendre en charge, il ne compte aucune unité de traitement. Le métal sera donc envoyé en Inde et les piles usagées seront ramenées en France.

Pour freiner la pollution des pentes de l'Everest, les alpinistes sont dorénavant soumis à une caution leur étant rendue s’ils rapportent leurs déchets. Malheureusement beaucoup préfèrent s’en acquitter et dans le meilleur des cas ce qui est ramené n'est pas traité mais entreposé en décharge à ciel ouvert dans une vallée à proximité. La gestion des ordures est par ailleurs catastrophique à Katmandu, la vallée est asphyxiée par la pollution et croule sous les déchets. La population en est la première affectée, notamment les plus pauvres devant boire de l'eau polluée impropre à la consommation.

L'opération de nettoyage est périlleuse et coûteuse, elle fera l’objet d’un reportage réalisé par deux cadreurs français présents dans l’équipe. Une campagne de financement est en cours afin de soutenir le film. 

Source : communiqué de presse Everest Green by Montagne et Partage, avril 2017