Les producteurs de fruits et légumes de la province pourraient bien avoir des problèmes avec un nouvel insecte ravageur dans les prochaines années. En effet, la punaise marbrée (Halyomorpha halys (Stål))
a été repérée au Québec au printemps 2014 et les scientifiques surveillent son évolution depuis ce temps. Véritable cauchemar aux États-Unis depuis 2010, la punaise diabolique (aussi appelée punaise marbrée), a été capturée vivante pour la première fois au Québec, dans un champ près d’Hemmingford. Elle a aussi été repérée en Montérégie et à Montréal.
La punaise marbrée est un tout petit insecte, différente des autres punaises que l’on rencontre au Nouveau-Brunswick par des barres blanches sur ses antennes. Une punaise marbrée mesure approximativement 17 mm de longueur à l’âge adulte avec un corps brun marbré en forme de bouclier.
Ce ravageur Asiatique s’abat en grand nombre sur les cultures (pommes, poires, tomates, soya, maïs, etc.), à la manière des nuées de sauterelles. Les fruits qu’il pique deviennent déformés et tachés. Certains légumes, auxquels la punaise transmet des bactéries, vont jusqu’à pourrir sur pied. Et comme si ce n’était pas assez, à la fin de l’été, la bête cherche refuge dans les maisons.
La punaise marbrée n’a pas encore été repérée au Nouveau-Brunswick, mais les experts du gouvernement fédéral s’attendent à ce qu’elle traverse de notre côté de la frontière plus tôt que prévu. Selon Chandra Moffat, une entomologiste d’Agriculture et Agroalimentaire Canada basée à Fredericton, « Les efforts de trappage ont été augmentés, car la meilleure ligne de défense à l’heure actuelle serait la détection précoce ». Les producteurs basés près des frontières avec le Maine et le Québec pourraient être les premiers touchés. Selon Chandra Moffat, « Les fermes qui sont situées près des autoroutes principales sont elles aussi surveillées de très près, car la punaise marbrée peut se déplacer à bord de véhicules. »
La province du Nouveau-Brunswick qui s’apprête à connaitre une épidémie de tordeuse des bourgeons d’épinettes devrait se préparer à faire face à ce nouvel insecte qui pourrait toucher nos agriculteurs dans les prochaines années.
Sources : Acadie Nouvelle, Journal de Montréal, ministère de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, Radio-Canada