Tous les ans, les Nations Unies célèbrent, le 17 juin, la Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse. Cette année, le Comité scientifique français de la désertification (CSFD) organise, à l’occasion de son 20e anniversaire, un séminaire consacré aux réussites de terrain et aux recommandations aux acteurs de cette lutte, autour de trois thèmes : l’intensification de la production agricole, la valorisation et l’adaptation du pastoralisme, la restauration des milieux dégradés. Ce séminaire se tiendra le mardi 20 juin 2017 à l’Agence française de développement (AFD) à Paris.
Un séminaire pour faire le point sur les réussites de la lutte contre la désertification
La désertification a été définie par les Nations Unies comme la "dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines". Sous l’effet des changements climatiques brutaux, de l’augmentation de la population et sans réel changement des pratiques culturales, pastorales et forestières, les pressions exercées par les populations humaines sur les ressources naturelles sont aujourd’hui bien trop fortes pour ne pas provoquer une dégradation parfois irréversible de l’environnement. Cette dégradation mène alors rapidement à la désertification et aux conséquences désastreuses que nous connaissons tous : pauvreté, exode, famine…
La désertification concerne désormais presque la moitié de la superficie de la planète et près de deux milliards d’habitants en Afrique (nord et sud du Sahara), en Asie du Sud, en
Asie centrale et en Chine, au Moyen-Orient et dans les pays méditerranéens, en Amérique du Nord et en Amérique latine, en Australie et dans les îles du Pacifique…
Le 20 juin, les intervenants du séminaire aborderont des thématiques variées : restauration des milieux dégradés, valorisation et adaptation du pastoralisme, intensification de la production agricole. Une table-ronde "Quelles nouvelles pistes pour répondre aux enjeux environnementaux internationaux" clôturera la journée.
Une lutte sur plusieurs fronts
Scientifiques, politiques, citadins et ruraux du Nord et du Sud : chacun a une part de responsabilité dans la désertification et doit prendre part à la lutte active contre ce fléau mondial. Lutter contre ce phénomène se fait à différents niveaux :
En France, ces activités de recherche, d’enseignement, de formation, d’information et d’expertise se font en coopération avec les partenaires du Sud et dans le cadre de réseaux internationaux. Le Comité scientifique français de la désertification joue un rôle principal.
Créé en 1997 par les ministères en charge des négociations internationales sur l’environnement et de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique - aujourd’hui le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, le ministère de la Transition écologique et solidaire et le ministère de l%u02BCEnseignement supérieur, de la Recherche et de l%u02BCInnovation -, le CSFD est composé d’une vingtaine de membres, experts français d’organismes de recherche (IRD, Cirad, INRA…) et d’universités. Présidé par Robin Duponnois, chercheur à l’IRD et directeur du Laboratoire des symbioses Tropicales et Méditerranéennes , le comité aide les pouvoirs publics à préparer les négociations internationales, mobilise la communauté scientifique, participe à la diffusion de l’information auprès du grand public, des médias, des enseignants et des étudiants et organise des événements. Il appuie également la société civile et dispose d’un site bilingue de publications facilement accessibles et lisibles par tous. Il est hébergé par Agropolis International à Montpellier.
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