Au Mali, un atelier d’information et de formation des médias a été organisé dans le cadre du Projet d’appui à la promotion des énergies renouvelables (PAPERM), vendredi 14 juillet 2017, au siège de la Direction nationale de l’énergie, à Bamako. Objectif : informer les journalistes sur le potentiel du Mali dans les énergies renouvelables et ce que fait le pays en ce domaine, dans le but d’en optimiser le traitement médiatique et de mettre en place un réseau de journalistes spécialisés.
Au total, 35 journalistes de presse écrite, de radio et de télévision ont répondu présent.
Directeur général de l’Agence des énergies renouvelables du Mali (AER-Mali), Souleymane Berthé, a ainsi expliqué que le Mali veut augmenter la part des énergies renouvelables dans le bilan énergétique national de 1 % à 10 % d’ici à 2033. À cet horizon, le thermique, l’hydroélectrique et l’interconnexion devraient représenter 62 % du mix énergétique, le solaire et l’éolien 28 %, et la bioénergie 10 %.
Oumar Alassane Maiga, technicien en communication et gestion de connaissance au sein du PAPERM a exposé le potentiel énergétique du Mali : un potentiel solaire énorme, quasi illimité et qui embrasse tout le territoire du pays, qu’il a dit pouvoir produire de 5 à 7 kWh/m²/jour ; ainsi qu’un potentiel hydro-électrique de l’ordre de 1 050 MW, dont seuls 300 MW sont exploités à ce jour.
En juillet 2010, le Mali avait été sélectionné pour devenir l’un des pays pilotes du Programme de valorisation à grande échelle des énergies renouvelables dans les pays à faible revenu (SREP par acronyme anglais). SREP est l’un des quatre programmes des Fonds d'investissement climatiques (FIC), dont la Banque africaine de développement (BAD) est l’une des agences d’exécution. Le Programme a pour but d’engager des stratégies à faible intensité de carbone dans le secteur énergétique, afin de faire face aux changements climatiques.
Dans ce contexte, un plan d’investissement SREP-Mali est en cours d’exécution à travers plusieurs projets. PAPERM fait le lien entre ces différents projets, avec l’objectif partagé de favoriser l’essor des énergies renouvelables au Mali et plus spécifiquement d’améliorer les cadres politique, juridique, réglementaire et institutionnel afin de favoriser les investissements dans le secteur au Mali et de renforcer les capacités des acteurs, la gestion des connaissances, la communication et le plaidoyer en faveur des énergies renouvelables.
Depuis 2014, les activités du PAPERM au Mali bénéficient aussi de l’appui du Fonds des énergies durables pour l’Afrique (dit SEFA en anglais), logé à la BAD. SEFA finance la révision des textes réglementaires qui régissent le secteur et le développement d’outils à même de renforcer les capacités des divers acteurs impliqués dans le développement, le financement et la mise en œuvre de projets d’énergies renouvelables.
Communiqué de la BAD (1110 hits)