«L’absence d’investissements suffisants dans la sécurité et la santé au travail a un impact économique mondial qui équivaut environ au PIB cumulé des 130 pays les plus pauvres du monde», a précisé le Directeur général de l’Organisation internationale du Travail (OIT), Guy Ryder, aux quelque 3 500 participants à la cérémonie d’ouverture du XXIe Congrès mondial sur la sécurité et la santé au travail , qui avait lieu à Singapour le 3 septembre.
Les nouvelles estimations mondiales indiquent que les maladies et lésions professionnelles représentent 3,94 pour cent du PIB mondial par an, soit 2 990 milliards de dollars des Etats-Unis. En termes de vies humaines, cela signifie que 2,78 millions de travailleurs continuent de mourir chaque année d’accidents du travail et de maladies professionnelles – 2,4 millions de ces décès étant imputables aux seules maladies professionnelles. Les chiffres annoncés ont été établis par la Finlande, Singapour, l’UE et la Commission internationale de la santé au travail, avec l’appui de l’OIT.
Selon les nouveaux chiffres, de nombreux faits viennent confirmer le coût mondial résultant de l’incapacité à répondre de manière appropriée aux problèmes de sécurité et de santé au travail (SST), actuels ou émergents, et rappellent l’importance de la SST pour le développement durable. «Il est clairement établi que certains problèmes de SST sont d’envergure mondiale et exigent des solutions à l’échelle mondiale», a déclaré M. Ryder.
M. Ryder a souligné la volonté de l’OIT de s’engager dans la formation d’une coalition mondiale avec des partenaires clés pour relever ces défis, comme l’a proposé le ministre finlandais du Travail, Pirkko Mattila, lors d’un forum sur l’avenir du travail.
Communiqué de l'OIT (860 hits)