La croissance économique doit aller de pair avec le progrès social pour que l’Europe et l’Asie centrale puissent relever les défis qui pèsent sur l’avenir du travail dans cette région, d’après le Directeur général du BIT, Guy Ryder. Dans un discours à l’adresse de la 10e réunion régionale européenne à Istanbul, M. Ryder a souligné qu’il était indispensable d’accepter unanimement et de respecter pleinement les principes et droits fondamentaux au travail car c’était le fondement dont tout découle.
Le Directeur général a déclaré que les chiffres macroéconomiques concernant la région semblaient meilleurs qu’auparavant mais il a ajouté que ces chiffres ne devaient pas masquer le fait que le chômage reste à un niveau préoccupant – en particulier chez les jeunes travailleurs – et que beaucoup de pays ne se sont pas encore remis de la crise.
«Heureusement, l’Europe et l’Asie centrale peuvent s’appuyer sur leurs nombreux atouts pour relever ces défis… Ainsi, elles disposent de partenaires sociaux solides, indépendants et représentatifs, de systèmes de protection sociale bien établis dont la viabilité et l’adéquation requièrent une vigilance constante, d’infrastructures sociales et physiques, et de capacités de formation qui sont indispensables à la compétitivité et à la prospérité des entreprises».
Il a ajouté: «Il y a un autre atout que je voudrais mettre en exergue ici à Istanbul, c’est l’acceptation unanime que le plein respect des principes et droits fondamentaux au travail est le socle indispensable d’où découle tout le reste.»
Faisant référence aux événements de juillet 2016 en Turquie, M. Ryder a rappelé que toutes les mesures prises pour défendre les droits et les libertés démocratiques dans le pays devaient être conformes aux principes et droits fondamentaux protégés par les conventions ratifiées de l’OIT.
Communiqué de l'OIT (854 hits)