Le Cameroun s’achemine vers une nouvelle politique nationale de l’habitat. Des experts du secteur venus des différentes institutions publiques, privées ainsi que de la société civile sont réunis à Yaoundé depuis le 10 octobre et cela jusqu’au 13 octobre 2017 afin d‘examiner et de finaliser le nouveau projet de politique nationale de l’habitat. Les travaux présidés par le Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain, Jean Claude Mbwentchou, ont pour objectif, l’élaboration par l’ensemble de ces acteurs, d’un rapport concerté, consensuel et validé de politique nationale de l’habitat au Cameroun, visant les objectifs de l’émergence à l’horizon 2035.
Cette politique nationale de l’habitat qui devra intégrer les volets tels que la voirie, l’assainissement et le transport aura pour socle le développement de l’offre en logements décents, le Cameroun ayant un déficit dans ce secteur d’environ un million de logements. Plusieurs pistes de solutions ont été portées à l’examen des participants à cet atelier par le consultant Hyppolyte Etendé. Il s’agit entre autres de réformes institutionnelles pour compléter celui existant, jugé incomplet et inefficient.
Au triptyque existant : Société Immobilière du Cameroun (SIC) - Crédit Foncier du Cameroun (CFC) - Mission d’Aménagement et d’Equipement des Terrains Urbains et Ruraux (MAETUR), chargé de promouvoir la production de logements, l’expert propose la mise sur pied d’une superstructure de supervision qui pourrait être appelée Conseil National de l’Habitat, d’une structure opérationnelle dénommée Agence Nationale de l’Habitat ainsi que d’une structure de financement, le Fonds National de l’Habitat qui pourrait ainsi faire recours à un marché hypothécaire à mettre sur pied, et une implication forte de l’interprofession. Les débats se sont poursuivis sur d’autres pistes de solutions à envisager. Le ministre Jean Claude Mbwentchou, à quant-à lui souhaité que ces débats se déroulement dans un esprit constructif et rappelé la nécessité de faire un diagnostic sans complaisance des insuffisances du passé avant de proposer des solutions qui tiennent compte des réalités locales.