En attendant la validation de la proposition du Conseil exécutif par la Conférence générale qui réunit les représentants des 195 Etats membres de l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) le 10 novembre prochain, la Française Audrez Azoulay, ancienne ministre de la Culture de François Hollande, a été désignée Directrice générale de l’institution, le 13 octobre 2017 à Paris (France).
Elle a obtenu 30 voix (après le 5ème tour d’un scrutin débuté le 09 octobre 2017), contre 28 pour son concurrent le Qatari Hamad Al-Kawari, des 58 membres du Conseil exécutif.
Pour un mandat de quatre ans, elle remplace à ce poste Irina Bokova, la première femme à diriger l’institution depuis 2009.
Agée de 45 ans, la Française hérite d’une Organisation très fragilisée par des dissensions politico-diplomatiques et des difficultés économiques.
Avec notamment, le récent retrait des Etats-Unis et de l’Israël. Les deux pays accusent l’UNESCO de discrimination anti-israélienne.
Déjà, l’admission en 2011 de la Palestine au sein de la structure basée à Paris a entraîné l’interruption des paiements de la part d’Israël et des Etats-Unis, des montants qui représentent près du quart du budget de l’agence onusienne.
Visiblement, les premiers défis de la nouvelle patronne de l’UNESCO seront de restaurer la crédibilité de l’institution spécialisée des Nations Unies et la confiance des Etats membres. Et surtout faire rentrer les Etats-Unis et l’Israël dans la maison.
En rappel, les Etats membres de l’UNESCO ont présenté 09 candidats : Polad Bülbüloglu (Azerbaïdjan), Qian Tang (Chine) ; Moushira Khattab (Egypte) ; Audrey Azoulay (France) ; Juan Alfonso Fuentes Soria (Guatemala) ; Saleh Al-Hasnawi (Iraq) ; Vera El-Khoury Lacoeuille (Liban) ; Hamad bin Abdulaziz Al-Kawari (Qatar) ; Pham Sanh Chau (Viet Nam).
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